5 choses à savoir sur Polytechnique Montréal

Qu’ont en commun Justin Trudeau et Pierre-Yves McSween? Les deux ont abandonné Polytechnique Montréal avant d’obtenir leur diplôme. Pour tout dire, c’est difficile d’étudier à Polytechnique. Pour les fous et les folles qui s’y aventurent, la route est longue et parsemée d’embûches, mais les ingénieur.e.s en devenir sont simplement crinqué.e.s et ont le don de rendre ce parcours incroyable.

Polytechnique a un budget annuel de 300 millions de dollars, soit presque aussi gros que celui de la ville de Trois-Rivières. Ce budget surprendrait assurément les sept étudiant.e.s qui s’étaient inscrit.e.s à la toute première session de l’École des sciences appliquées aux arts et à l’industrie en janvier 1874.

Cette École fut fondée en pleine révolution industrielle alors que l’organisation du travail était en pleine transformation. Trois ans plus tard, l’École des sciences appliquées aux arts et à l’industrie sera rebaptisée École Polytechnique de Montréal, devenant la toute première école d’ingénierie francophone d’Amérique. Et 150 ans plus tard, Poly est toujours là.

P.S. Vous pouvez même vous acheter une tasse pour célébrer le 150e de Poly.

Tout professionnel en événementiel devrait apprendre de l’équipe d’organisation du Beach Party de Polytechnique Montréal. Une fois aux deux ans, ce party secoue la vie étudiante plus puissamment qu’une onde de choc sismique de magnitude 10.

Les génies jouent le jeu et bravent le froid hivernal de janvier en se présentant avec des chemises fleuries, des colliers hawaiiens du Dollorama et des bracelets fluorescents.

Une véritable plage est créée à même la cafétéria avec du sable PARTOUT au sol. Vous avez chaud? Baignez-vous dans la piscine hors terre montée spécialement pour l’occasion. L’élément le plus spectaculaire de la fête est bien sûr la glissade d’eau étalée sur deux étages que Clément d’URBANIA a eu la chance d’essayer.

On se doute que les étudiant.e.s de Polytechnique sont du genre à construire des voitures électriques dans leur temps libre ou à brasser leur propre bière. Saviez-vous qu’il y avait aussi des musicien.ne.s dans la gang? PolyJam est un organisme étudiant de passionné.e.s de musique qui adorent non seulement jouer, mais aussi partager leur talent.

En véritables vedettes, les membres du groupe PolyJam donnent des prestations à l’année. Un spectacle a cependant marqué les esprits des artistes et de leurs fans : celui de décembre 2021 au Club Soda de Montréal. Rares sont les musicien.ne.s qui peuvent se targuer d’avoir rempli un Club Soda. Chapeau, PolyJam.

Étrangement, la question « aimes-tu les minéraux? » n’est pas populaire lors d’un premier rendez-vous galant. Cependant, elle vaut la peine d’être posée si tu te cherches une carrière dans l’une des plus grandes industries au Canada.

Le manque d’ingénieur.e.s minier.e.s est tel que l’industrie offre automatiquement des bourses d’inscription aux étudiant.e.s inscrit.e.s en génie des mines. Sans compter que le gouvernement québécois donne dorénavant systématiquement les bourses perspectives de 2 500 $ par sessions réussies à tou.te.s les étudiant.e.s en génie. Le programme en génie minier de Polytechnique est donné conjointement avec l’Université McGill qui est classée quatrième au monde dans le domaine.

Il n’a pas pris le large vers une galaxie près de chez vous, mais plutôt vers le Nunavut. En août, Gabriel Dubé, un étudiant au baccalauréat en génie aérospatial, s’est rendu en zone polaire à Devon Island, la plus grande île inhabitée du monde. Pour trois semaines, et dans le cadre du projet Haughton-Mars Project (HMP) de la NASA, Gabriel s’est joint à une équipe de recherche qui joue un rôle essentiel dans la préparation de futures expéditions sur Mars et sur la Lune.

Pour participer à ce projet, l’étudiant de quatrième année à Polytechnique a obtenu la bourse Apollo HMP-2022, soit la plus prestigieuse bourse du projet HMP. Gabriel a notamment fait des recherches sur l’utilisation de drones First Person View qui, grâce à leurs caméras, donnent l’impression aux utilisateurs et utilisatrices de se trouver à l’intérieur même de l’appareil.

L’expérience de Gabriel Dubé prouve que la Poly est un univers où l’on côtoie idées de grandeur et travail acharné. Ce qui rend l’université encore plus exceptionnelle, ce sont les folies créatives qui y émanent, comme 40 tonnes de sable dans la cafétéria au mois de janvier…