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5 choses à ne pas dire quand on licencie un employé

Donner son 100% pour donner un 4%.

Par
Pier-Luc Ouellet
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Vous êtes gestionnaire ou propriétaire d’une entreprise, ou en tout cas, votre rôle professionnel vous donne le droit de renvoyer un.e employé.e pis… ben, vous devez renvoyer un employé.

Mais vous n’y prenez pas plaisir. En fait, y a un petit peu de Michael Scott en vous ; vous vous demandez comment vous pouvez renvoyer votre employé.e tout en restant ami.e avec.

Bon, on sait pas si on va réussir à se rendre jusque là, mais y a quand même une façon de faire les choses qui peut rendre cette rupture professionnelle moins douloureuse.

Voici donc un petit guide des choses à ne pas dire quand vient le temps de mettre un.e employé.e à la porte. On vous souhaiterait bonne chance, mais on va garder nos vœux pour votre futur.e ex-collègue. Après tout, c’est plus lui ou elle qui va en avoir besoin, non?

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1. « C’est vraiment difficile pour moi »

Il y a deux ans, Braden Wallake, PDG de HyperSocial, a publié un selfie le montrant en train de pleurer après avoir renvoyé des employé.e.s (suite à une mauvaise décision d’affaires de sa part qui a diminué les revenus de l’entreprise).

Évidemment, les moqueries ont fusé de toutes parts.

On n’en doute pas, ça doit être difficile pour un.e patron.ne (qui n’est pas un.e psychopathe) de devoir mettre des employé.e.s compétent.e.s à la porte. Mais vous savez pour qui cette situation est encore plus difficile? Les employé.e.s qui se retrouvent à la porte.

La vraie empathie, c’est pas de publier un selfie avec les yeux rougis.

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C’est de comprendre que sa souffrance n’est pas comparable avec celle de ceux et celles qu’on met à la porte. Alors, épargnez-leur vos états d’âme.

2. « …as-tu regardé tes courriels? »

On ne renvoie pas un.e employé.e par courriel, pas plus qu’on ne laisse notre conjoint.e par courriel (et si vous faites les deux, désolé de vous l’apprendre, vous êtes une très mauvaise personne).

Dans notre société où notre survie dépend de notre capacité à ramener un salaire (ce qui est fucked up en soi, mais bon, ça sera le sujet d’un prochain article), y a pas grand-chose de plus important qu’un emploi.

Alors, si vous enlevez le pain de la bouche de votre employé.e, la moindre des choses, c’est de le lui annoncer en personne, pas en se cachant derrière un courriel ou un texto.

Allez, un peu de courage!

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3. « Ça va peut-être te prendre par surprise, mais… »

Si vous avez déjà vécu vous-même un licenciement, y a rien de pire que de ne pas savoir pourquoi on perd notre emploi.

Oui, des fois, c’est dû à des circonstances qui échappent à notre contrôle. Du jour au lendemain, vous perdez votre plus gros client, et vous devez déclarer faillite. Dans ce cas, on comprend que vos employé.e.s n’aient pas vu venir leur mise à pied, parce que c’est probable que vous non plus n’ayez pas vu venir ce revirement de situation.

Mais sinon, surtout si l’employé.e ne répondait pas à vos attentes, une mise à pied ne devrait pas être une surprise.

C’est un processus qui se fait sur le long terme, et qui doit être documenté.

Un.e bon.ne gestionnaire va aviser ses employé.e.s de ses attentes, donner des outils à son équipe pour les aider à y répondre, et établir les conséquences clairement.

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Alors, à moins d’un cas de force majeure, non, ça ne devrait pas être une surprise pour vos employé.e.s.

4. « Je sais pas comment te dire ça »

Encore une fois, le mot d’ordre est « courage ». C’est pas vrai que vous ne savez pas ce que vous avez envie de dire. Vous avez décidé de renvoyer cet.te employé.e, et normalement, c’est une décision mûrement réfléchie (en tout cas, on l’espère!).

Ce que vous ne savez pas, c’est comment annoncer la nouvelle sans faire de peine à la personne devant vous.

Mais voici la vérité : elle va avoir de la peine et peut-être même être fâchée.

Alors, ne vous éternisez pas. Allez droit au but, et ne rendez pas le processus encore plus pénible.

5. « Je suis content de te renvoyer à voir comment tu réagis, %U?*#*@ de *@$#! »

Quand vous annoncez à quelqu’un qu’il ou qu’elle perd son emploi, plusieurs réactions sont possibles. Parfois, la personne sera sous le choc et ne dira rien. Des fois, au contraire, elle vous avouera qu’elle s’en doutait et elle réagira bien dans les circonstances. Parfois, la personne se mettra à pleurer.

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Mais il est aussi possible que la personne soit en colère, et qu’elle se mette à argumenter ou à vous insulter. Il ne faut alors pas répondre à la provocation.

Restez calme, et ne commencez pas à argumenter en retour.

Il faut montrer que votre décision est finale, qu’elle est réfléchie, et surtout, il faut éviter de dire des choses que vous allez regretter, et qui pourraient nourrir un argumentaire si l’ex-employé.e en question décide de vous poursuivre pour congédiement abusif.

De toute façon, c’est une sacrée mauvaise nouvelle que vous venez d’annoncer à votre interlocuteur.rice. C’est normal qu’elle réagisse de façon émotive, ne lui en tenez pas (trop) rigueur.

Bonne chance à vous, et surtout, bonne chance à vos ex-employé.e.s!