5 bonnes raisons de faire ses semis cette année

Mine de rien, ça sent le printemps. Non, non, je ne suis pas tombée sur la tête : janvier est mon mois préféré pour feuilleter les catalogues de compagnies semencières et planifier mon jardin. Ça fait déjà plus de dix ans que je démarre religieusement mes semis et – boy, oh boy – je n’achèterai jamais plus de plants en début mai. Voici donc mon pitch pour vous convaincre de tenter l’expérience cette année.

Jardiner n’a pas à être cher, juré craché, et faire ses semis est une excellente façon d’économiser. Au marché ou en pépinière, un seul plant se vend entre 3 $ et 20 $, donc si vous devez acheter une vingtaine de plants, la facture peut grimper rapidement. Un paquet de semences coûte entre 3 $ et 5 $ avec généralement suffisamment de semences pour un potager familier, et ce, pour plusieurs années.

Prenons l’exemple d’une enveloppe de 30 semences de concombres. Même si vous décidiez d’en semer cinq plants cet été, vous en auriez assez pour six ans! Mieux encore : vous pourrez vous abonner à une bibliothèque de semences et repartir avec quelques-unes d’entre elles gratuitement. Ça prend pas le Pogo le plus dégelé de la boîte pour comprendre que démarrer ses semis est synonyme de pas mal d’économies.

La diversité de cultivars disponibles dans les pépinières ou au marché est assez limitée. On retrouve toujours les mêmes variétés de plants. Par exemple, sur les étals, on a le choix entre une vingtaine de variétés de tomates alors qu’il en existe plusieurs centaines au Canada!

Pour satisfaire votre curiosité, vous pouvez consulter le catalogue de Semences du patrimoine dont la mission est de conserver la biodiversité du pays. Il y a aussi des plantes qui semblent impossibles à trouver en plants et qu’il est nécessaire de semer : l’okra, le souchet comestible ou la morelle de Balbis. Pour plusieurs, l’intérêt de faire un jardin est de faire pousser des fruits et des légumes hors du commun.

Au printemps, les pépinières commerciales deviennent des lieux particulièrement attirants pour les insectes, car si la chaleur et l’humidité sont idéales pour la croissance des plantes, elles le sont aussi pour la reproduction de ravageurs. On peut donc parfois trouver des plants mal en point; c’est pourquoi il est nécessaire de bien les inspecter avant achat. Évidemment, faire pousser ses propres plants permet aussi d’éviter ou de contrôler rapidement les insectes et les maladies dès leur apparition.

Alors que l’hiver vous semblera ne plus se terminer, votre petite pépinière vous offrira un petit aperçu des jours meilleurs. Faire ses semis permet de devancer le printemps et de commencer à cultiver même par -15°C. Surveiller la croissance de ses plants s’avère être un exercice non seulement agréable, mais aussi très gratifiant. Le goût d’une aubergine plantée à partir d’une semence est incomparable. Ce n’est pas pour rien qu’il y a des fêtes des semences à travers le Québec!

Que nenni! Démarrer ses semis n’a rien de très difficile : un peu de terre, quelques contenants propres et troués, une lumière artificielle pour allonger les journées de quelques heures et le tour est joué! La plupart des plantes du potager sont faciles à semer : on les enterre à une profondeur égale à trois fois la taille de la semence, on arrose, on recouvre pour conserver l’humidité et on attend (c’est l’étape la plus longue et difficile).

Quelques espèces demandent des techniques un peu plus élaborées, telles que la stratification et la scarification, mais ces dernières ne sont finalement pas si sorcières que ça et vous trouverez toutes les informations nécessaires pour les réaliser sur le World Wide Web.

Prêt.e pour cette nouvelle aventure? Il ne vous reste plus qu’à faire un calendrier de semis pour planter vos semences au bon moment!

Plus en savoir davantage :

• Les semis du jardinier paresseux de Larry Hodgson (Éditions Broquet)