C’est pas parce qu’on a un kid qu’on doit arrêter de vivre pour soi. C’est le fun de faire des activités pour enfants comme aller au zoo ou aller voir des spectacles de marionnettes un peu weird… mais pour ma blonde et moi, c’est aussi super important que bébé nous accompagne dans nos activités « d’adultes ».
C’est dans cet esprit qu’on a décidé de recommencer à se lancer des défis, en commençant avec des randos plus longues. Comme deux tapons, on s’est dit qu’un petit 7,8 km, au mois d’avril, en plein dégel et avec un bébé, c’était «raisonnable »…
Voici quelques leçons qu’on a tirées de cette expérience forte en émotions.
On va s’en souvenir toute notre vie
Un vendredi avant-midi chaud d’avril, on part avec Boubou (notre ti-beubé de 20 mois) explorer la forêt du mont Ouareau. Le soleil plombe sur les arbres effeuillés et le sol à moitié enneigé. Après une première heure de marche paisible, on atteint un rocher qui donne sur un lac au pied de la montagne. Réaction émerveillée de Boubou : « Ba! ». On décide d’en profiter pour dîner et prendre notre temps. Boubou explore, grimpe, mange de la terre… On se dit : « Quel beau moment en famille. »
Fast forward trois heures plus tard, ma montre indique 16 h 15 et on vient d’atteindre le sommet du mont Ouareau à la moitié du trajet. Le vent nous souffle dans la face une p’tite cr*** de bruine frette. Boubou s’impatiente, il coule du nez, il veut bouger, manger, mais il nous reste un bon 4 kilomètres à descendre et, comble du bonheur, le soleil veut se coucher… Notre moment enchanteur se transforme en course contre la montre.
On descend à toute vitesse les sentiers ensevelis sous la neige et l’eau en en laissant notre plan d’action initial derrière nous. Vers 19 h 15, détrempé.e.s et fatigué.e.s, on s’écrase enfin au pied du mont et c’est là qu’on revient sur nos erreurs…
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On est parti trop tard
Le plan, c’était que bébé dorme en voiture pour qu’il ne soit pas trop fatigué en après-midi. Le résultat, c’est qu’on a couru pour ne pas manquer de soleil.
Ce qu’il faut savoir, c’est que bébé doit marcher au maximum chaque heure pour se dégourdir et activer le sang dans ses jambes. Pour éviter la tombée de la nuit, on a dû faire un dernier segment d’au moins deux heures. Quand on est enfin arrivé.e.s en bas, Boubou marchait comme un ivrogne. Le pauvre avait des colonies de fourmis dans les jambes…
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On a mal défini nos attentes
Avant bébé, la longue randonnée était l’occasion pour ma blonde et moi de nous lancer des défis où souffrir un peu était comme cool. Avec bébé, on ne peut plus approcher ça de la même manière.
On a aussi découvert que pour nous, laisser Boubou assis trop longtemps en randonnée, c’était une occasion manquée pour lui d’explorer et d’assouvir son insatiable curiosité.
Au final, même si on sait qu’il a passé une super belle journée, on aurait aimé lui offrir plus de temps pour découvrir la nature.
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On a mal géré notre énergie
Avoir eu une plus grande marge de manœuvre en termes de temps, on se serait évité beaucoup de stress. On le sait tou.te.s, après plusieurs heures de marche, surtout quand on a un deadline, on peut entrer dans une zone mentale un peu étrange, mais hyper relaxante, où on s’égare dans le moment présent et où on perd complètement la notion du temps. Avec un bébé, c’est pas une bonne idée.
Ça ne veut pas dire que ça n’arrivera pas, mais ça n’arrivera pas quand tu le veux. Mine de rien, le petit coco doit être stimulé dans sa chaise et dans ce cas-ci, on était tellement stressé.e.s que ça l’a rendu impatient et inconfortable, ce qui en retour nous rendait encore plus stressé.e.s… Bref, un beau feedback loop de merde pas agréable pantoute.
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Ce qu’on en retient…
Malgré tout, on a terminé cette première journée extrêmement fier.ère.s de nous et surtout de notre petit Boubou qui a été d’une patience exemplaire. Maintenant, on part plus tôt pour nos randos et surtout : on s’en met moins sur les épaules (25 livres c’est déjà en masse…). Même si on doit maintenant gérer une sieste en cours de journée, c’est beaucoup moins stressant.
On s’est rappelé qu’au final, pour nous, le but de la randonnée avec bébé est de se détendre et de se retrouver, et c’est aussi une merveilleuse opportunité pour lui d’entrer en contact avec la nature. Peut-être qu’avec bébé, on ne peut plus se lancer les mêmes défis, tout simplement.
Quelques conseils en vrac pour finir :
- – La personne qui transporte bébé va vraiment apprécier la stabilité supplémentaire des bâtons de marche. Genre, vraiment.
- – Avec bébé sur le dos, vous avez un sac en moins et une personne à empaqueter! Faut vraiment voyager léger.
- – N’oubliez pas un Biffy bag pour les couches! Je vous conseille de garder la pochette du sac à dos de transport pour bébé libre et d’y mettre le Biffy bag (loin des yeux, loin des maux de cœur!)
- – Investissez dans un bon sac de transport pour bébé. Un 25 livres sur le dos qui gigote, penche d’un bord ou de l’autre, c’est rapidement dérangeant.