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5 activités extérieures à essayer en Virginie
Cet été, pourquoi ne pas donner une chance à la Virginie? Il suffit de franchir l’un des ponts qui enjambent le fleuve Potomac, qui mène à la Baie de Chesapeake, pour découvrir un État américain, gros chouchou des Québécois.es, à la nature verdoyante et à l’accueil chaleureux. Paysages à couper le souffle, vignobles à perte de vue, sites historiques spectaculaires, plages sauvages et territoires préservés, pas besoin d’en ajouter davantage pour savoir que la Virginie est l’endroit idéal pour les amoureux.euses de plein air et de grands espaces.
Du vélo le long des plages désertes de Sandbridge
De la capitale fédérale Washington jusqu’à la frontière de la Caroline du Nord, la Virginie offre des centaines de kilomètres de rivage atlantique, en grande majorité encore sauvage et préservé. Direction Sandbridge, la magnifique plage quasi déserte située à moins de 14 kilomètres au sud de la célèbre station balnéaire Virginia Beach.
L’endroit paisible est idéal pour faire du fat bike. Ce vélo tout terrain (VTT) est équipé de pneus deux fois plus gros que la moyenne. Il s’ajuste à tous les types d’environnement, y compris le sable fin. Un moyen de transport sportif parfait pour la plage de Sandbridge qui vous fera transpirer de bonheur.
Le long du parcours, loin des touristes, rien que des dunes jusqu’à False Cape, une région maritime reconnue pour abriter de nombreuses épaves de bateaux datant du 18e siècle. Mais prenez garde durant la course. Il faut parfois jeter un coup d’œil attentif à la faune pour éviter par exemple d’endommager les nids de tortues de mer en roulant dessus. Au printemps et en été, les femelles viennent dans la zone classée réserve naturelle y pondre plus d’une centaine d’œufs chacune le long du littoral.
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Au retour, il est possible d’emprunter les sentiers de la réserve naturelle de Back Bay, un véritable sanctuaire idyllique de 3000 hectares d’arbustes feuillus et de pins résineux. Ici, les marais, tantôt d’eau douce, tantôt d’eau salée, s’adaptent à la marée océanique, attirant des animaux singuliers comme les loutres de rivière, les cochons marrons ou les lynx roux. C’est aussi le paradis des ornithologues avec plus de 300 espèces d’oiseaux recensées.
Côtoyer les dauphins sauvages en kayak de mer
À deux pas au nord du First Landing State Park – forêt de cyprès et de marécages aux allures de bayou louisianais composée d’une multitude de sentiers ombragés –, l’accès à la mer est l’occasion d’une expérience inoubliable avec des dauphins sauvages.
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On raconte que c’est à cet endroit précis que les premiers colons anglais seraient débarqués en Amérique en 1607, d’où le nom de « First Landing ».
Les jeunes guides chez Chesapean Outdoors proposent non loin de là des balades en mer en petits groupes de moins de dix personnes. L’entreprise dispose d’ailleurs d’une flotte de kayaks en plastique, stables et très faciles à manœuvrer, en solo ou en tandem.
Rendez-vous donc le matin sur la plage de la baie du Chesapeake, qui habite une population de majestueux pélicans bruns. Il faut compter près de deux heures de voyage le long du rivage en direction de Cape Henry.
Et puis soudain, les voilà qui apparaissent! Les dauphins, des Tursiops, nagent généralement en groupe de quatre ou de cinq individus. Très curieux et joueurs, certains téméraires peuvent s’approcher des embarcations à quelques mètres de distance seulement. Même si les cétacés qui viennent se nourrir dans les eaux poissonneuses de la région peuvent être observés durant tous les mois de l’année, la fin de l’été est davantage propice aux belles rencontres.
Déguster des huîtres les pieds dans l’eau de la baie
Précurseure en la matière, la Virginie recommande depuis quelques années aux foodies une excursion gourmande déployée sur des centaines de kilomètres et baptisée « La route des huîtres ». Parmi les choix, il y a l’incontournable Pleasure House Oysters dirigé par Chris Ludford, un personnage attachant et haut en couleur qui offre à ses convives une dégustation hors-norme.
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Natif de l’État de la côte-est américaine, Chris Ludford est le descendant d’une famille de pêcheurs. Après une carrière comme pompier, l’homme, diplômé en philosophie, a fondé sa ferme à huîtres dans la région de Virginia Beach. Pour y accéder, on embarque sur son petit bateau qui vogue dans l’estuaire de la rivière Lynnhaven jusqu’à son terroir maritime (merroir?) planté au cœur de la baie du Chesapeake.
Les client.e.s sont seulement invité.e.s à apporter une bouteille de vin blanc (un sauvignon virginien si possible), car Ludford s’occupe du reste. Pendant le trajet, l’ostréiculteur aux commandes de son embarcation explique d’où lui vient cette passion des mollusques.
Ce qui retient l’attention, c’est son fort désir de préserver la nature. En créant des récifs ostréicoles, il combat l’érosion des côtes. Le capitaine-écolo ajoute que les huîtres filtrent l’eau de la mer à un rythme impressionnant, 200 litres d’eau par jour, et contribuent ainsi à assainir l’environnement marin.
L’arrivée à destination se fait les deux pieds dans l’eau, toujours à marée basse. Le fondateur du Pleasure House Oyster sort de l’eau des cages contenant les huîtres de sa ferme. Elles se développent à l’intérieur depuis des mois. Il cueille lui-même à la main les huîtres Lynnhaven, une des sept variétés de la région, qu’il dépose ensuite sur une planche en bois qui officie de table improvisée. C’est l’heure de la dégustation. Charnues et un brin salées, les huîtres de Chris Ludford se savourent sans retenue. Bon appétit!
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Randonnée à Monticello, site classé patrimoine mondial de l’UNESCO
On quitte la côte océanique pour une virée dans les terres viticoles du centre de la Virginie. Et franchement, il n’y a rien de mieux qu’une randonnée dans un cadre architectural exceptionnel.
Dans les hauteurs de Charlottesville, Monticello fut la résidence de la plantation de Thomas Jefferson, le troisième président des États-Unis (de 1801 à 1809) et père de la Déclaration d’indépendance. Mais Jefferson se voulait bien plus qu’un président américain. Francophile, passionné de vigne et de vin, l’homme était aussi un architecte hors pair.
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Le domaine de Jefferson, pratiquement collé au parc national Shenandoah, s’étend sur 89 acres composés d’arbres feuillus, de ravins escarpés, d’un potager encore en fonction et d’une vue spectaculaire sur la chaîne de montagnes Blue Ridge. Le sentier champêtre qui passe à travers jardins, collines, vergers et forêts serpente sur plusieurs kilomètres jusqu’à Monticello, surnommé « La petite montagne ».
Au sommet, on découvre la fameuse maison coiffée d’un dôme que l’ancien président a fait ériger selon ses propres plans inspirés des antiquités classiques. Une visite guidée à l’intérieur de ce chef-d’œuvre s’impose pour en apprendre un peu plus sur la personnalité de Thomas Jefferson.
Le manoir néopalladien de briques rouges est composé de 21 chambres et d’une immense bibliothèque contenant plus de 6000 livres de science, de droit et de philosophie, dont des exemplaires en français. Il va sans dire que l’homme était un érudit fasciné par les avancées humaines.
Mais Jefferson était un individu complexe et contradictoire. Grand défenseur de la dignité humaine et fervent partisan des idées des Lumières, il possédait pourtant des centaines d’esclaves sur sa plantation. Cette partie sombre de sa vie est aujourd’hui abordée à travers un fascinant sentier pédestre consacré aux esclaves du domaine.
Avant de poursuivre la route, on fait halte à la Michie Tavern en contrebas de Monticello pour y déguster des plats traditionnels de l’époque de Jefferson. L’auberge à ouvert ses portes aux voyageurs et voyageuses en 1784. Impossible de manquer son allure typique où règne encore une atmosphère d’antan.
En suivant une route de campagne, l’escapade reprend à Charlottesville par la découverte du campus de l’Université de Virginie, également fondée par Thomas Jefferson.
Au même titre que Monticello, le site de style renaissance grecque est classé patrimoine mondial de l’UNESCO. L’ancien président avait conçu l’ensemble architectural comme un village académique où les professeurs étaient proches de leurs étudiants.
Notons que le poète américain Edgar Allan Poe a étudié pour une courte période dans cette illustre université. Sa chambre était située dans l’aile ouest du campus.
Chevauchée inoubliable dans les vignobles
La Virginie, c’est plus de 275 vignobles répartis sur tout le territoire. En 2010, Ashton Beebe a eu la brillante idée de proposer des randonnées équestres aux creux des vignobles vallonnés du comté d’Albermale et de Nelson, au centre de l’État. Une façon audacieuse et originale de découvrir l’origine des vins et la beauté des lieux.
Le propriétaire d’Indian Summer bichonne ses 27 chevaux. Ashton Beebe est originaire de Virginie, mais il a vécu longtemps en Californie. Son côté authentique hérité de sa vie modeste dans les ranchs de l’Ouest américain lui donne des allures de cowboy.
La balade de plus d’une heure dessine un tracé balisé à travers forêts et chemins pour découvrir la nature. Ashton est un passionné d’équitation. Si vous l’avez comme guide, il vous racontera une belle brochette d’histoires de son coin de pays.
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Aucune aptitude physique particulière n’est requise pour entreprendre la randonnée. Ni connaissances techniques pour bien se cramponner. Une bonne santé physique est néanmoins requise. Assurez-vous de porter des pantalons. Confortablement assis.e sur une selle, il suffit de se laisser porter et de profiter du moment.
Au cours de cette expédition à travers les terrains de trois établissements vinicoles, il est possible de programmer une dégustation de vin, notamment au Veritas Vineyard qui se trouve à proximité.
Vous voilà fin prêt.e à découvrir ce sublime État! Bon voyage!