5 achats inutiles pour le camping

Quand j’étais plus jeune, avant même d’avoir l’âge de conduire, je rêvais d’être propriétaire d’une Pontiac Aztek, cette voiture à l’arrière carré équipée d’une tente intégrée. Le rêve de tout campeur du futur… Sauf que le futur en question a cessé d’être produit après seulement quelques années. Selon la rumeur, les gens trouvaient le modèle trop laid.

Bref, mes achats de rêve inutiles liés au camping, ça remonte à loin. Et j’en ai acheté, du matériel inutile, au fil des années. Mais, à l’inverse, j’ai aussi vécu des aventures pendant lesquelles j’étais sous-équipée (lire : j’ai souvent eu froid).

Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, je suis capable de distinguer qui est vraiment inutile à trimballer dans un sac à dos ou dans un coffre de voiture.

Oui, elle garde la bière froide. Oui, elle est vraiment belle. Et je rêvais d’en avoir une… jusqu’à ce que ma collègue me confie qu’elle vend la sienne parce qu’elle ne garde même pas si bien le froid, et qu’elle est vraiment lourde.

Bref, une glacière bien ordinaire à 60 $ et un bon vieux sac de glace du dépanneur font tout aussi bien la job — sans avoir besoin de visionner un tutoriel YouTube de 12 étapes pour « pré-refroidir » ladite glacière.

Je l’avoue, j’en ai une. C’est l’item parfait pour ceux qui s’ennuient de leur café third-wave préféré même au fin fond du Parc de la Mauricie. Mais c’est surtout pratique pour le camping solo ou à deux. En groupe, c’est pas mal moins pratique : personne ne veut attendre 20 minutes avant d’avoir son espresso, en regardant tout le monde boire le sien.

Une cafetière italienne ou un percolateur à 25 $, c’est beaucoup plus efficace, et tout aussi délicieux.

Ça, je m’en suis procuré une avant d’aller faire une randonnée de 3 jours en autonomie en Alberta. 3 ans plus tard, elle traîne toujours au fond de mon garde-robe dans son emballage original.

Tant qu’à essayer d’aspirer une flaque avec la force d’un aspirateur Dyson, aussi bien traîner des pastilles de purification, ou simplement faire bouillir de l’eau. Et pour les vrais qui tiennent à filtrer leur eau, j’ai une amie qui ne jure que par son purificateur d’eau SteriPen. Ça a l’air de sortir tout droit d’un film de science-fiction, mais il suffit de le tourner dans un litre d’eau pendant 90 secondes pour avoir de l’eau potable, sans le goût de chlore.

Soyons honnêtes, on en a tous déjà une, chaise de camping. La bleue avec le logo du Club Piscine qui date du secondaire avec les accoudoirs usés. Malgré qu’elle soit encore super confortable, vous venez de tomber sur une publicité pour une chaise ultralégère qui tient dans un sac de la taille d’une gourde.

Seul hic : elle coûte 200 $. 200 $ pour s’asseoir, c’est un luxe, et c’est surtout utile pour les amateurs de rando-camping longue durée. Sinon, une bonne vieille souche d’arbre fait très bien le travail.

OK, j’ai gardé le choix le plus controversé pour la fin. Ceux qui en possèdent un ne jurent que par ça et sont prêts à vous expliquer pendant 20 minutes à quel point ça a changé leur vie.

Mais moi, j’suis pas convaincue.

Je comprends : si vous vous rendez dans un chalet, c’est pratique, pas trop encombrant et ça peut vraiment rendre service. Mais en camping, surtout quand on essaie d’amener le moins de stock possible, on peut clairement s’en passer. C’est dispendieux, ça nécessite d’acheter des recharges qui coûtent un bras (environ 30 $ pour 36h à 48h d’utilisation), ça semble chimique pas mal et les déchets que ça crée me font faire de l’éco-anxiété. Est-ce que ça marche? Peut-être. Est-ce que c’est nécessaire? Pas quand on a déjà du chasse-moustique, un chandail à manches longues et un feu de camp.

Selon moi, en camping, le plus grand luxe, c’est quand on peut se permettre de ne pas traîner trop de stock. Moins de matériel signifie moins de casse-tête, moins de montage, moins de temps à ranger et plus de temps pour profiter de ce qui compte le plus : un peu de paix, la nature et un sac de guimauves.