Le bikepacking, ça fait rêver. C’est la promesse de liberté au grand air, le fantasme de l’aventurier qui voyage avec ses affaires dans un baluchon. C’est le mariage rêvé entre le camping et le vélo, mais qui peut rapidement se terminer en divorce si on est mal préparé.
Sauf qu’à trop vouloir prévoir, on peut aussi tomber dans le piège des achats impulsifs et on se retrouve à traîner une lanterne anti-moustique haut-parleur Bluetooth sur des centaines de kilomètres.
Question de s’éviter que votre prochaine expérience de vélo camping vire au cauchemar, voici quelques achats que vous pourriez peut-être éviter. Parce qu’on se rappelle que voyager léger, ça commence par alléger ses factures !
#1. Les sacs spécifiques au vélo
Pour les personnes qui ont le budget et qui cherchent la tranquillité d’esprit, les sacs conçus spécifiquement pour le bikepacking sont parfaits. Sauf qu’à la base, le vélo camping est LE sport idéal pour les débrouillards, les bricoleurs et les voyageurs à petits budgets.
Sac à magnésie d’escalade transformé en feed pouch, sac étanche qui tient avec deux sangles comme sac de guidon: tant que ça fonctionne, c’est bon pour le bikepacking.
#2. Un phare avant
Non, je ne suis pas en train de vous dire de rouler dans le noir. Toujours dans l’idée de la débrouillardise, plusieurs cyclistes font le choix d’utiliser une lampe frontale, qu’ils avaient probablement déjà à la maison, plutôt que d’acheter un phare avant.
Évidemment, comme il est question de votre sécurité, il faut s’assurer que la lampe frontale est assez puissante en termes de lumens.
L’avantage, c’est que la lampe frontale vous suivra facilement dans la tente.
Si vous désirez avoir un faisceau lumineux stable en roulant, vous pouvez même la fixer au guidon avec son élastique.
#3. Un gros cadenas
Une des questions qui revient souvent c’est « ton vélo, tu le laisses où? » Comme j’ai rarement de longs arrêts à faire, mon vélo attend à l’extérieur des commerces, sans trop de surveillance. C’est peut-être naïf, mais j’ai l’impression que les chances de me faire voler mon vélo (qui pèse à peu près 50 lbs avec les sacs) sont plus minces à la station service de Saint-Gabriel-de-Brandon.
Sinon, lors d’arrêts plus longs comme au restaurant, il reste dans mon champ de vision.
Lorsqu’on a de longues journées sur le vélo, le cadenas devient rapidement pesant et encombrant.
Ceci dit, une excellente alternative au cadenas est d’opter pour une attache de type Z Lok, conçue pour les arrêts rapides. Durant la nuit, le Z Lok peut aussi être utilisé pour attacher son vélo à sa tente, question que vous dormiez sur vos deux oreilles.
#4. Un « bivy »
À cause de la tendance à toujours vouloir rouler plus léger, de plus en plus de cyclistes adoptent le sac bivouac ou « bivy », ce petit cercueil de nylon portatif et compact.
Le risque, c’est qu’en voulant couper du poids, vous sacrifiez aussi votre confort.
En bikepacking, la tente devient un petit refuge, souvent le seul endroit où l’on peut se changer ou passer du temps en intimité.
En plus d’être à l’étroit dans un bivy, il faut s’assurer que la météo soit adaptée à son usage, sans quoi on risque de se retrouver à essayer de dormir dans un petit cocon de condensation.
#5. Un ensemble de cuisine complet
Pour moi, la plus grande barrière à l’entrée du vélo camping est certainement la question de l’alimentation. Au risque de me faire lancer de la garnotte en pleine face, mon dernier point a surtout pour but de rassurer les personnes qui aimeraient s’initier au vélo camping: oui, c’est du bikepacking pareil, même si vous avez mangé au resto et à l’épicerie, que vous n’avez pas vu d’ours et que vous avez roulé exclusivement sur de l’asphalte.
Dans cette optique, ce n’est pas nécessaire d’avoir le spork, le pocket rocket et les autres accessoires de cuisine aux noms tout droit sortis de Star Trek. Surtout que pour être complètement autonome de son alimentation, ça demande pas mal de trucs : réchaud, combustible, ustensiles, eau en quantité suffisante pour cuisiner, savon à vaisselle, éponge, etc.
Graduellement, vous pourrez ajouter et ajuster votre attirail. Au final, le meilleur conseil, c’est d’aller tester votre matériel avant de partir! L’avantage (et l’inconvénient) du bikepacking, c’est que vous allez vous rendre compte bien vite de quel objet vous vous ennuyez ou, à l’inverse, lequel n’est jamais sorti de votre sac.
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