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40$ pour comprendre mon cerveau et prendre soin de moi
Je sais identifier que certaines choses me rendent joyeuse (cuisiner, voir ma famille), d’autres me rendent triste (les pailles dans le nez des tortues) ou colérique (ne me lancez pas sur l’égalité homme-femme). Pour le reste, il y a beaucoup de flou.
Dans un sommet émotif l’an dernier, je n’ai pas eu le choix de me tourner vers des outils pour comprendre ce qui se passait dans ma tête.
Il faut être un peu discipliné, mais le résultat en aura vraiment valu la peine.
Étant donné que je n’ai pas d’assurances, aller dépenser 400$+ par mois avec un thérapeute au privé n’était pas accessible pour moi. C’est là que j’ai acheté un cahier à remplir en sept semaines qui m’a ouvert les portes de mon cerveau.
Entraîner son cerveau pour gérer l’anxiété et la dépression
Le livre utilise une approche cognitivo-comportementale qui aide essentiellement à identifier d’où viennent nos pensées problématiques et travailler notre perception pour apprendre à mieux gérer les éléments ou situations anxiogènes. C’est-à-dire comprendre notre réalité différemment de façon à moins souffrir. Il faut être un peu discipliné, mais le résultat en aura vraiment valu la peine.
Décortiquer pour mieux analyser
Tôt dans le livre, on nous invite à penser à des situations difficiles et à identifier les émotions, pensées et comportements de ce moment-là. C’est un exercice simple, mais qui peut prendre du temps à faire. Comprendre le lien entre un comportement et la pensée qui l’a déclenché en soi est une grande étape à accomplir.
J’ai réalisé qu’une de mes plus grandes sources de joie, c’est lors de contacts humains.
Grâce à ça, j’ai compris plusieurs choses: j’ai remarqué que, souvent, mon anxiété (émotion) était déclenchée par mon complexe de ne pas être à la hauteur (pensée) et avait pour effet que j’évitais les situations où je risquais potentiellement un échec (comportement). J’ai donc souvent évité les situations où je pouvais avoir du succès à cause de cette peur, ce qui était néfaste dans plusieurs sphères de ma vie.
Continuer de s’observer
Un des exercices proposés dans le cahier est de noter les activités d’une journée entière, pour mieux identifier comment nous investissons notre temps. On note ensuite sur une échelle de 1 à 10, activité par activité, à quel point c’était important et à quel point ça nous a apporté du plaisir. Honnêtement, c’est vraiment plate à faire. Mais cette vue d’ensemble permet d’identifier rapidement les choses de notre vie quotidienne qui ne sont pas tant importantes pour nous et qui, en plus, ne nous amènent aucun plaisir.
L’exercice a été magique.
J’ai réalisé qu’une de mes plus grandes sources de joie, c’est lors de contacts humains. Surtout ceux qui arrivaient par surprise (mes followers Instagram se souviendront de l’anecdote du gars dans la rue qui m’a demandé de prendre plusieurs photos de lui et sa moto, un pur bonbon pour mon âme). À noter que je ne travaillais pas au moment d’analyser mes journées, mais si c’était le cas, mes mandats sur les médias sociaux auraient récolté un 8-9 sur 10! #jaimemajob
Comment se sentir mieux
Une autre étape clé dans le cahier d’exercices consiste à faire des listes d’actions qui soient en accord avec nos valeurs. Si, par exemple, ça compte pour nous d’avoir un impact positif sur notre communauté, on écrira trois activités concrètes qui contribuent à cette valeur. Ça peut être d’aider un voisin avec ses travaux extérieurs, envoyer une carte postale pour quelqu’un qui souffre de solitude, proposer à une personne âgée de faire son épicerie.
Je passais du temps à faire des choses qui sont cohérentes avec la personne que je souhaite être.
L’exercice a été magique. Comme cultiver ma créativité est une valeur importante pour moi, j’ai aussi mis des activités à mon agenda, comme des ateliers de dessin de modèles, une routine matinale d’écriture et l’achat de nouveaux vêtements. Ça m’a fait passer du temps à faire des choses qui sont cohérentes avec la personne que je souhaite être.
40$ pour se sentir bien, c’est des pinottes
Alors bien que cet article ne soit pas commandité par qui que ce soit, vous comprendrez que je suis vendue. J’ai marqué mes réponses au crayon de plomb pour pouvoir répéter l’exercice des sept dernières semaines si une situation de santé mentale se pointe le bout du nez à nouveau. Mais je pense sincèrement qu’avec juste un round de ce cahier-là, je suis bonne pour un bout, parce que j’ai enfin compris mon cerveau.