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4 règles d’or pour ne pas devenir un «gérant d’estrade» désagréable

Vous ne voulez pas être celui ou celle qui gosse en criant «COME ON REF!» à tour de bras.

Par
Marco-Antonio Carrière Liera
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Depuis le retour des matchs extérieurs, ce n’est pas rare que je m’arrête deux minutes et que j’observe la relève à l’œuvre. Peu importe l’âge, c’est toujours le fun de voir des jeunes qui commencent à découvrir un sport. En essayant d’être subtile, je prends aussi un moment pour écouter les dires des parents dans les estrades et ça, c’est moins agréable comme spectacle.

C’est souvent le festival des comportements douteux et des paroles blessantes à l’égard des athlètes en herbe.

Pour que les futures générations soient moins traumatisées que la mienne avec ces « coachs d’estrade », voici une petite liste à garder sous la main avant la prochaine game de votre progéniture.

1. Laisser le/la coach tranquille

Pour être moi-même entraîneur, je peux vous dire qu’on le fait pas mal plus pour l’amour du sport et que pour la paie. Disons que c’est assez pour les cadeaux de Noël et that’s it.

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Ce qui compte dans tout ça, ce sont les jeunes et les connaissances que l’on peut leur transmettre à travers cette expérience. Donc de se faire dire à la fin d’un match qu’on aurait dû mettre un tel au lieu d’un tel pour gagner la game, non merci.

2. Être supporter ET respectueux des adversaires

On aime les parents qui sont là à chaque match, beau temps, mauvais temps. C’est vraiment bien quand on les voit faire la vague ou qu’ils applaudissent leur équipe à chaque mise en jeu. Ça donne une valeur ajoutée à un match, peu importe le niveau. Ce qu’on apprécie moins par contre, ce sont les parents qui attaquent l’autre équipe verbalement. Pas besoin de dénigrer le numéro 10 parce qu’il a marqué 2 buts et 1 passe. Ça donne rien, puis c’est pas tant le bon exemple à donner aux jeunes.

3. Faire preuve de parcimonie avec les « conseils »

C’est normal qu’on donne des conseils. On le fait tous. Mais il faut faire bien attention de choisir le bon moment pour le faire.

Après un match, c’est rare qu’un joueur veuille se faire dire ses « quatre vérités ». La très grande majorité du temps, l’athlète est conscient de ses bons coups comme de ses moins bons durant sa performance. Pas besoin d’en rajouter une couche en tournant le spike dans la plaie du genou. Mieux vaut faire du renforcement positif pour le pousser à améliorer ses lacunes.

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Ah! Bien important aussi de ne pas comparer les « prouesses » des enfants entre eux. Ça crée un esprit de compétition malsain qui les affecte négativement sur le terrain comme à l’extérieur.

4. Ne pas brimer les envies

On voit trop souvent des parents qui veulent tellement transmettre leur passion pour un sport qu’ils obligent leur enfant à le pratiquer, même si celui-ci ne trippe clairement pas autant qu’eux.

À l’enfance, les occasions de faire du sport constituent souvent les premières expériences de socialisation et d’accomplissements personnels qui donnent de la confiance pour la suite des choses. Il serait dommage de gâcher leurs premières expériences en leur mettant une telle pression. Comprenez-moi bien: c’est absolument correct d’appuyer son enfant dans sa passion ou de l’initier à un nouveau sport qui nous tient à cœur. C’est quand ça devient de l’acharnement que les choses se corsent.

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S’il y a une chose à retenir de tout ça, c’est que le sport, faut que ça reste plaisant, peu importe le niveau ou le contexte. En tant qu’adultes, c’est notre responsabilité d’orienter les enfants vers ce but ultime, qu’on soit parent ou supporter dans les estrades.

Donc la prochaine fois que vous vient l’envie de crier un gros « VOYONS TOMMY! QU’EST-CE TU FAIS LÀ?? », pensez-y à deux fois.