Comme beaucoup d’autres cyclistes, cette année, je me suis mis au bikepacking. Cette discipline nécessite de partir à l’aventure avec très peu d’espace de rangement et constitue un bon défi.
Je commence à accumuler les sorties et à gagner en expérience, mais j’ai fait mon lot d’erreurs de débutant. Pour vous éviter de les faire à votre tour, voici quatre choses que j’ai apprises sur le tas, mais que j’aurais aimé savoir avant de commencer mes aventures à vélo.
Protéger son cadre avant d’y installer des sacs
Quand j’ai finalement reçu mon équipement de bikepacking, j’étais bouillonnant d’excitation. J’ai tout installé sur mon vélo, et je suis parti tester mon set up pour un petit voyage d’une nuit. À mon retour, j’ai été surpris de constater qu’une centaine de kilomètres avaient suffi pour endommager gravement la peinture de mon cadre.
En effet, les sangles des sacs et la poussière ne font pas bon ménage quand elles frottent ensemble contre le cadre du vélo. Pour conserver la fière allure de ma bécane, j’ai appliqué un film protecteur transparent à tous les endroits où les sacs sont en contact avec mon vélo. Ce n’est pas donné et ça nécessite de la minutie, mais c’est essentiel pour préserver une bicyclette en bon état. Cette protection est encore plus importante sur les vélos en fibre de carbone, car les dommages peuvent les fragiliser dangereusement.
Emporter une paire de sandales, c’est un MUST
Après une longue journée en selle, il n’y a pas de meilleur sentiment que celui que l’on ressent quand on se libère les pieds des chaussures de vélo. Par contre, se promener pieds nus autour du campement, c’est loin d’être confortable (et sécuritaire). C’est à ce moment qu’on se rend compte qu’une paire de gougounes aurait été fort utile.
Qu’elle soit de style Crocs, Birkenstock ou Teva, une paire de sandales légères est presque indispensable pour être confortable en bikepacking. De plus, elle s’attache très facilement à l’extérieur du sac de selle. L’impact des gougounes est minime sur le poids total du vélo, mais il est énorme sur le confort au campement. Pourquoi s’en passer?
Rechercher la certification « Bienvenue Cyclistes! » pour son hébergement
Partout au Québec, des établissements d’hébergement touristique sont dotés de la certification « Bienvenue cyclistes! » et ils sont une mine d’or pour les bikepackers. Pour obtenir cette certification délivrée par Vélo Québec, les auberges, hôtels et campings doivent être en mesure d’accommoder adéquatement les cyclistes. Des outils, des endroits à l’abri des intempéries, des lieux pour verrouiller les vélos ainsi que de l’information sur les réseaux cyclables sont mis à la disposition des cyclistes.
Ce qui est intéressant pour le bikepacking, c’est que les sites de campings certifiés ont l’obligation de fournir un emplacement sans réservation aux cyclistes qui désirent y passer la nuit. Nul besoin de planifier d’avance, il suffit d’arriver et de camper. C’est parfait pour pédaler sans tracas.
Ne pas négliger les essentiels pour économiser de l’espace
Dans mes premières expériences de bikepacking, je n’emportais que le strict minimum, sans me soucier de mon confort et des éventuels pépins qui pouvaient survenir. Je remplissais mes sacs avec l’équipement le plus compact et le plus léger que j’avais sous la main. Avec le temps, j’ai compris que ce réflexe était souvent exagéré et que j’étais capable de traîner quelques éléments supplémentaires qui pourraient agrémenter mon confort ou ma sécurité.
Un jour de déluge ou une nuit très fraîche, ça arrive. Dans ces cas-là, j’ai regretté de ne pas avoir de deuxième cuissard sec, une toile imperméable, une chandelle et un sac de couchage assez isolé. On réussit toujours à faire une petite place à ces éléments malgré le peu d’espace que nous offrent les sacs de bikepacking.
Même s’ils alourdissent le vélo, ces items permettent d’être plus confortable et de mieux récupérer pour les coups de pédales du lendemain. Il vaut la peine d’en traîner avec soi, pour éviter de passer une nuit blanche et d’être au bout du rouleau avant même de commencer la journée.
Vous voilà un peu mieux outillé.e; il ne reste qu’à partir explorer!