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4 choses que j’aurais aimé savoir avant de faire du ski de rando

Trucs et astuces pour être bien dans ses peaux.

Par
Marc-Antoine Lafrance
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« Il faut savoir apprécier la montée. »

C’est ce que mon ami et initiateur au ski de rando m’a partagé dans la voiture, en route vers les Chic-Chocs.

« Descendre, c’est le fun, mais c’est 10 minutes, m’a-t-il expliqué. Si tu t’embêtes dans la montée, t’auras pas de fun. »

C’était ma première fois en touring. Étant un adepte de ski alpin, je n’ai jamais été particulièrement attiré vers ce sport-là. À mes yeux, le côté amusant, c’était la descente. Le ski de rando était donc pour moi la version marathonienne d’un sport que je pratiquais déjà. Je respectais ceux et celles qui en faisaient, mais le ski alpin me convenait amplement.

Après… C’est sûr que j’ai toujours été curieux de l’essayer. Ne serait-ce que l’aspect physique, très présent, ou le côté « exploration », qui permet de défricher des montagnes qu’on n’aurait jamais skiées avant.

Durant le temps des Fêtes, la bonne occasion s’est finalement présentée : dix jours avec un ami amateur de touring en Gaspésie, près de la réserve des Chic-Chocs. Des paysages magnifiques, de la neige à l’infini, et une belle escapade pour profiter des vacances.

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Dix jours parfaits pour louer du matériel et essayer le fameux sport, en me disant que si jamais je n’aimais pas ça, au moins j’aurais de quoi alimenter mes stories Instagram.

Voici donc quatre choses que j’ai apprises un peu à mes dépens lors de ces premières journées sur les pistes, et qui pourraient au moins vous préparer mentalement si l’envie vous prend d’aller monter une montagne avec des « peaux de phoque » dans les prochaines semaines.

Validez votre niveau en ski

Ça semble évident, mais chaque montagne peut être aménagée différemment et vous offrir une descente particulière. Certaines sont un peu comme un gros sous-bois, avec énormément de poudreuse, alors que d’autres présentent des sentiers plus étroits ou ressemblent à ce qu’on trouve sur des montagnes de ski alpin aménagées, ce qui ne devrait pas trop vous surprendre.

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Ce que je vous encourage à valider, surtout, c’est votre niveau dans des conditions « naturelles » : êtes-vous à l’aise, par exemple, de skier dans une piste peu dégagée, avec des arbres un peu partout, de la poudreuse avec une voie dégagée, de la poudreuse avec une voie un peu dégagée et beaucoup de bosses, des descentes très à pic, etc. C’est important de le savoir, car il faut être prêt.e à tout, et il ne faut pas être mal pris.e une fois rendu.e en haut.

Fait à noter : même si les terrains avalancheux sont plus rares au Québec que dans l’Ouest canadien par exemple, il n’en demeure pas moins que certaines montagnes, comme en Gaspésie, comportent leurs lots de risque. Il est donc important de bien s’informer sur les conditions, de faire les formations nécessaires et d’aller explorer le territoire avec quelqu’un qui s’y connait si on veut éviter des accidents.

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Soyez équipé.e, mais juste assez

Du touring, ça demande de l’équipement. Bien sûr, il y a la base : les bottes et fixations adaptées, les skis et les peaux. Mais il vous faut aussi un sac à dos avec quelques essentiels, et surtout, un peu de place pour traîner l’équipement dont vous aurez besoin pour la descente (votre casque, vos lunettes, votre manteau, etc.).

Personnellement, j’ai fait l’erreur de trop remplir mon sac, et je n’avais donc aucun moyen d’enlever plus qu’une épaisseur. Au fur et à mesure que vous allez monter, vous allez avoir chaud, et si vous gardez votre manteau et vos gants trop longtemps, ils vont prendre l’humidité. Assurez-vous donc d’avoir assez de place dans votre sac pour ajouter ou enlever des couches.

Faites confiance à vos peaux

Si vous avez fait du ski alpin toute votre vie, les « peaux de phoque » vont un peu vous sembler comme un glitch dans la matrice.

En fait, c’est un peu contre-intuitif au départ de se dire que nos skis ne glissent pas du tout par en arrière. Au début, je pensais que les peaux retenaient les skis sur une base avec un léger dénivelé, mais en montant, on réalise qu’elles adhèrent excessivement bien, et que même avec une pente très à pic, on ne glisse pas du tout.

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Trouvez le fun dans la montée

Comme me l’a dit mon camarade, le vrai fun du ski de rando réside dans l’exploration et le défi que représente la montée. La descente, c’est la récompense. C’est des descentes impressionnantes, du ski comme on a rarement la chance d’en faire… Mais si l’idée de monter encore et encore pendant des heures pour quelques minutes de descente ne vous plait pas, vous allez trouver que le touring, c’est un peu répétitif.

En fait, c’est le sport idéal pour se mettre au défi, se demander si l’on est capable, si on a le cardio pour le faire.

Bon, je vous mentirais si je vous disais que dès la première montée, ce fut l’amour fou. En fait, je suis même reconnaissant de m’être lancé du premier coup dans une semaine intensive de touring, parce que c’est à force d’en faire, de voir les paysages, de repousser mes limites, que j’ai fini par trouver le plaisir caché derrière la montée, qui semble être solidement du trouble à première vue.

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J’espère quand même que cet article soit pour vous une source de motivation, ne serait-ce que pour l’essayer une fois. C’est un sport d’aventure, qui permet d’apprécier l’hiver et les paysages du Québec. Allez-y à votre rythme, trouvez votre fun, et n’oubliez pas de remettre les freins de vos skis lorsque vous enlevez vos peaux au sommet.

Ça peut ruiner votre descente assez vite.

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