Quand on nous parle du ski au Canada à nous qui habitons en Europe, on imagine forcément le Grand Nord et tout ce qui va avec : des pistes interminables devant des paysages époustouflants, bordés de lacs et de forêts d’érables. Et si on n’a pas totalement tort, il y a tout de même quelques détails qui nous échappent dans notre fantasme. Voici une liste non exhaustive de ce que tout.e skieur ou skieuse nouvellement arrivé.e dans la Belle Province devrait savoir avant d’attaquer les pistes.
100 pistes version queb’
Habitué.e.s aux nombreuses pistes dans les stations des Alpes ou des domaines skiables des alentours, les Européen.ne.s ne seront pas étonné.e.s de voir qu’une station de ski comme celle du mont Tremblant en comporte 102, par exemple. Pourtant, le Québec et l’Europe n’ont pas vraiment la même perception de la chose, puisque trois ou quatre pistes chez le premier valent parfois une ou deux pistes chez le second.
En effet, l’Européen.ne est habitué.e à de très larges et longues pistes sur les énormes montagnes qu’offrent les Alpes et ses environs, qui permettent à un grand nombre de skieurs et skieuses de descendre de front. Au Québec, par contre, les stations sont composées de nombreux petits chemins, croisements et dédoublements, qui sont eux aussi considérés comme des pistes, tandis que les principales sont généralement un peu plus petites et étroites que de l’autre côté de l’Atlantique.
Des montagnes pour les un.e.s, des vallons pour les autres
Avis aux Européen.e.s qui ont le vertige : les stations de ski du Québec sont faites pour vous! En effet, la station la plus « à pic » du Québec a 730 mètres de dénivelé et se trouve à Charlevoix. Alors oui, à côté du domaine de Val Thorens, qui offre un dénivelé de plus de 1400 mètres, ça peut paraître petit, mais attention, ça ne veut pas dire que les pistes québécoises ne garantissent pas de réelles sensations fortes! Les stations de la région de Charlevoix offrent toutes des vues saisissantes et vertigineuses, notamment celle du Massif. Les pistes de cette dernière donnent la véritable impression de plonger dans le Saint-Laurent. À faire absolument!
À noter que puisque les pistes sont légèrement plus petites qu’en Europe, il est conseillé de (très) bien se couvrir. Les températures n’aidant certainement pas, vous aurez souvent bien le temps de vous les geler dans le télésiège, mais moins le temps de vous réchauffer sur les pistes assez courtes!
Un 5 à 7 sur les pistes
Il n’est pas du tout étonnant pour un.e Montréalais.e d’entendre son collègue annoncer qu’il va se détendre à coup de quelques descentes de pistes à Bromont après une dure journée de labeur. En effet, les Québécois.es ont cette belle habitude – dont on devrait d’ailleurs s’inspirer! – de skier en tout temps, même le soir. Pour ce faire, certaines stations de la province sont éclairées jusqu’au soir. Un peu plus le fun qu’un petit jogging après le boulot, pas vrai?
Une question de vocabulaire
Et puis, comme pour tout au Québec, le vocabulaire varie fortement de ce que la francophonie européenne connaît. Ainsi, on ne dira pas « Présentez-moi votre skipass pour que vous puissiez accéder au télésiège », mais bien « Montre-moi ta passe pour aller au chairlift ».
On dira aussi « skidoo » pour parler de motoneige et « charrue » pour annoncer l’arrivée du chasse-neige.
Alors maintenant que vous êtes averti.e.s, attachez votre tuque (bonnet) avec d’la broche, enfilez vos mitaines (moufles) et préparez-vous à une saison de ski 100 % québécoise!