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Relations humaines
10 trucs pour survivre aux visites post-partum
À l’hôpital comme à la maison, c’est censé être chouette de présenter notre bébé à nos proches.
Lorsque mon premier bébé est né, je n’avais pas dormi depuis 72 heures à cause des contractions. Mon col ne se dilatait pas assez pour me garder à l’hôpital, alors par deux fois, je suis retournée à la maison avec mon oreiller et ma boîte de mouchoirs.
Quand le bébé est finalement arrivé à trois heures du matin le troisième jour, je n’étais plus là du tout. Je me souviens m’être demandé pourquoi mon chum pleurait. Quand on a pris le bébé pour vérifier ses signes vitaux, je l’ai regardé passer au-dessus de moi, et je me suis dit : « Ah, c’est bête, je ne m’attacherai pas à lui. » J’étais complètement dans les vapes, mais rassurez-vous : lorsque j’ai enfin retrouvé ma tête, j’ai aussi retrouvé mon cœur de maman.
Le lendemain, nos parents voulaient nous rendre visite à l’hôpital. J’avais hâte de présenter mon bébé au monde, le problème, c’est que j’étais lessivée, et j’avais de la misère à rester assise parce que mes points étaient douloureux (une belle déchirure). Je dormais encore très mal, persuadée que mon bébé allait mourir si je fermais les yeux.
Alors, comment gérer les visites en post-partum, à l’hôpital comme à la maison, quand on est brûlés raide?
1. Être sur la durée de la visite
Ça se dit, qu’on est fatigués, et que la visite ne pourra pas rester plus d’une demi-heure. Et quand ça dépasse le moment indiqué…
2. On a le droit de mettre les visiteurs à la porte
S’ils ont la moitié d’une tête, ils saisiront que vous en avez votre claque et que vous voulez vous coller sur votre bébé en pleurant de fatigue et d’émotion. Si vous n’osez pas dire : « Merci d’être venus, mais maintenant, on doit se reposer », mettez-vous à bâiller en chœur. Le message devrait passer.
3. On a le droit de dire non
Peut-être que ça ne vous tente pas que votre grand-tante Clara vous rende visite à l’hôpital avec une boîte de galettes à la mélasse. Là encore, ça se dit (avec doigté).
Proposez-lui plutôt une rencontre subséquente, lorsque vous serez rentrés tranquillement à la maison depuis quelques jours (voire semaines) et que vous serez capable d’uriner normalement.
4. Fixez une heure de visite
Question d’être à l’aise de recevoir chez vous ou dans votre chambre d’hôpital, fixez une heure de visite à votre convenance. Pensez à vos repas, aux soins à prodiguer à votre bébé, et jugez d’une heure qui ferait votre affaire. C’est moins stressant.
5. Énoncez vos besoins
La visite s’en vient? Profitez-en pour demander qu’on vous apporte quelque chose que vous auriez oublié à la maison, ou encore, pour faire une commande de café buvable (et pourquoi pas deux ou trois croissants).
Les visiteurs aiment bien apporter des cadeaux pour féliciter les nouveaux parents : pyjama pour bébé, bouquet de fleurs, peluche… Avant une visite, vous avez tout à fait le droit de dire que vous ne voulez pas de fleurs et que vous avez en masse de cache-couches.
À mon deuxième bébé, je ne voulais rien : on avait déjà tout, et on manquait déjà de place. J’ai été claire pour les visites à la maison : si vous voulez nous faire un cadeau, apportez-nous de la BOUFFE. Un potage, ça peut changer la vie d’une nouvelle maman.
6. Acceptez l’aide qu’on vous offre
… quand ça fait votre affaire, bien sûr! Si votre meilleure amie passe chez vous pour admirer la bette de votre nouveau-né et se met à laver la vaisselle, laissez-la faire, sapristi! Ça lui fait plaisir, et vous, ça vous rend service.
Par contre, si votre père se met en tête de passer l’aspirateur et que vous avez peur que ça ne réveille le bébé, dites-le :« Merci, t’es bien fin, mais tu sais quoi? Viens donc me jaser, à la place. »
7. Établissez des limites claires
Le lavage de mains avant de prendre bébé est un impératif pour vous? L’idée que quelqu’un ne donne son restant de toux à votre nouveau-né vous donne de l’urticaire? Dites-le d’avance, quitte à le faire par texto.
Le système immunitaire d’un bébé naissant est encore très fragile : c’est bien normal de vouloir y faire attention.
Même chose pour le fait de se passer le bébé comme s’il s’agissait d’une patate chaude, pour avoir un peu d’intimité pendant l’allaitement (s’il y a lieu) ou tout autre irritant potentiel. Vous n’êtes pas obligée de laisser tout le monde prendre votre bébé si ça ne vous le tente pas, et votre beau-père n’a pas à assister à votre lutte de mamelon dans la bouche si vous n’êtes pas à l’aise.
8. Le ménage peut attendre
Votre entourage sait que vous venez de traverser une épreuve. Ne virez pas fous en tentant de faire briller votre demeure comme un sou neuf en prévision d’une visite. Je crois humblement que les plus proprets d’entre vos proches survivront à un cheveu dans le lavabo de la salle de bain ou à un tas de casseroles croûtées sur le four. Donnez-vous du lousse, pour l’amour.
9. Relaxez sur votre apparence (si nécessaire!)
Vous êtes peut-être du genre à être impeccablement coiffée, manucurée et traceur-à-lèvrée lorsque vous allez au coin de la rue acheter une soupe en sachet. Si ça vous fait du bien de vous mettre sur votre 31 lors des visites post-partum, eh bien mettez-les, vos paillettes!
Le problème, c’est si ça devient une pression inutile. Après tout, vous avez la meilleure raison au monde d’être cernée et habillée en mou : vous venez d’avoir un bébé. Encore une fois, donnez-vous du lousse.
10. N’hésitez pas à annuler
Peu importe la raison, vous avez le droit de reporter la visite. C’est pas une entrevue officielle pour une job. C’est censé être le fun.
Je vais donc le dire une dernière fois : donnez. Vous. Du. Lousse.
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