En 1954, mon grand-père a utilisé une bonne partie de ses économies pour s’acheter un couteau suisse de qualité. 71 ans plus tard, et maintenant en ma possession, ce couteau suisse est toujours top notch et plus utilisé que n’importe quel ustensile ou outil dans la maison. Parlez-moi de ça, un bon achat.
Malheureusement, il faut croire que les gènes du magasinage avisé ne traversent pas les générations, parce que moi, j’ai déjà acheté un masque de sommeil à 100 $ censé me permettre de faire des rêves lucides (inutile de le googler, ça marche pas).
Les remords suivant un achat impulsif, je connais ça. J’irais même jusqu’à dire qu’il y a certaines dépenses que j’ai quasiment tout de suite regrettées, et qui rongent encore mon âme après plusieurs années. Des dépenses que mon écoanxiété et ma cote de crédit ne me pardonneront pas de si tôt.
Voici donc 10 dépenses qu’on regrette (presque) instantanément.
1. Celles qu’on fait à cause des réseaux sociaux
Il fut un temps où Instagram était une plateforme où partager nos photos. Aujourd’hui, c’est le 8e cercle de l’enfer, où chaque publication est une publicité cachée pour une cochonnerie importée de l’usine la moins éthique sur Terre (j’exagère à peine).
Instagram lit en moi mieux que personne et sait exactement comment attiser ma corde sensible de magasineuse. Un cossin japonais pour mieux organiser mon bureau? Enweille donc. Un jus d’oligo-éléments de champignons pour booster ma concentration? Menoum menoum! Une inscription hors de prix à un demi-marathon? J’ai tellement besoin de motivation pour me mettre à la course… #RegretsAssurés.
2. Celles qu’on fait quand on a faim
Tout le monde le sait, il ne faut jamais faire l’épicerie le ventre vide.
Mais saviez-vous que ce conseil est valable pour toute forme de magasinage? Selon une étude américaine, la faim donne envie de consommer, et pas seulement de la nourriture. Les sujets de l’étude, plus ou moins affamés ou rassasiés, ont été invités à commander… des pinces à papier en métal. Devinez qui a commandé beaucoup trop de pinces à papier et qui l’a regretté tout de suite après le lunch?
3. Celles qu’on fait à cause du peer pressure
Il y a la pression perpétuelle des réseaux sociaux. La pression subtile des vendeurs et vendeuses à commission. La pression explosive des enfants qui font une crise de bacon devant tout le monde.
Quelle que soit l’origine de la pression sociale, c’est elle qui nous fait faire les pires dépenses. Et elle fait d’autant plus mal qu’en plus de regretter nos achats, on regrette aussi de ne pas avoir su tenir notre bout.
4. Celles qu’on fait trop vite
« N’attendez pas! Si vous achetez cette gogosse inutile dans les 7 prochaines minutes, vous en recevrez une deuxième en cadeau! »
C’est une astuce marketing vieille comme le monde, et c’est la grande plaie des accros au magasinage. En passant trop vite à la caisse, la réflexion prend le bord, et l’excitation momentanée de l’achat impulsif laissera bientôt place aux regrets.
5. Celles qu’on fait quand on est déprimé.e
Dépenser quand on est déprimé.e, c’est l’échappatoire émotionnelle parfaite. On est juste assez vulnérable pour se faire avoir par la pub. On a un vide intérieur conséquent à remplir. Il y a un petit besoin d’autodestruction qui nous démange.
Le jour où vous rirez en voyant à quel point vous avez manqué de jugement avec votre carte de crédit, c’est que la déprime sera finie. Croisons les doigts pour que ce soit à l’intérieur de la période de remboursement.
6. Celles qu’on fait quand on est confiné.e
Avec un peu de chance, on ne revivra pas ça collectivement de si tôt. Mais les dépenses regrettables de la pandémie sont dignes de mention.
250 rouleaux de papier toilette? Un banc de musculation cheap? Un laser désinfectant? Mais à quoi on pensait?
7. Celles qu’on fait à 3h du mat’
À 3h du matin, il y a un je-ne-sais-quoi dans l’air qui nous pousse à faire des folies.
Il faut dire que c’est l’heure où se retrouvent les gens intoxiqués, les jeunes parents, les insomniaques et les gamers, donc, en grande partie du monde dans un état émotionnel fragile.
8. Celles qu’on fait juste à cause du rabais
Avez-vous déjà jeté un coup d’œil sur les paniers des gens pendant le Boxing Day? Des châteaux gonflables en plein hiver, des mags de char fluo, des téléviseurs de 2 pieds de long, des galons de détergent à lessive à senteur de gomme balloune…
Laissez-moi vous dire une chose : généralement, plus les rabais sont inscrits en gros, plus les deals sont mauvais, et plus les regrets sont douloureux.
9. Celles qu’on fait quand on est en amour
Quand on est en amour, le cœur devient moins lourd, mais le portefeuille aussi. Que voulez-vous, les papillons dans le ventre, les hormones de l’amour. Ça nous met des lunettes roses sur le nez et ça nous rend invincible et irrationnel.le.
Fun fact : pendant 8 mois, j’ai daté une personne qui demeurait à New York, ce qui m’a fait faire 9 voyages aux États-Unis pendant cette période. Je vous laisse faire le calcul.
10. Celles qu’on fait quand on a son retour d’impôt
« Wow! Un paquet d’argent gratuit! C’est le temps de me gâter! », dit la personne qui s’apprête à dépenser 600 $ de façon complètement farfelue.
Oui, vous avez travaillé fort toute l’année et vous méritez de vous gâter, mais je vous conseille quand même de ne pas vous laisser aller dans les achats impulsifs et le plaisir immédiat, car un retour d’impôt, ça s’épuise pas mal plus vite qu’on le pense.
Coudon, est-ce qu’il reste des dépenses qu’on ne finira pas par regretter tôt ou tard? Dans la conjoncture économique actuelle, j’en doute. Mais si votre désir d’achats impulsifs vous démange, j’ai deux conseils pour vous : magasinez usagé, et n’apprenez jamais vos numéros de carte de crédit par cœur.