Un texte d’Anne-Marie Gourgues et Laurie-Jade Rochon
Anne-Marie : Certaines aventures nous marquent, non pas parce qu’elles sont extrêmes, mais parce qu’elles sont simples, nouvelles et profondément humaines.
L’hiver dernier, j’avais tenté un premier voyage de fastpacking dans Charlevoix, et l’expérience ne s’était pas déroulée comme prévu. Ayant appris ma leçon, j’ai eu envie de remettre ça différemment : trois filles, trois jours, deux nuits en refuge, et 50 km à parcourir au cœur du parc national du Mont-Tremblant. On est revenues avec des souvenirs, des rires, des courbatures… Mais surtout, une belle liste d’apprentissages qu’on avait envie de vous partager.
Laurie: C’est quoi, ça, du fastpack? C’est l’art de mélanger trail et autonomie, de courir léger et de dormir dehors. Ainsi, un simple week-end devient une véritable aventure sauvage.
1. Emprunter avant d’acheter
Le fastpacking nécessite du matériel compact : sac à dos, sac de couchage, tapis de sol, tente, etc. Plutôt que d’acheter neuf, nous avons sondé notre réseau afin d’emprunter un maximum d’items. En plus d’être plus économique, c’est aussi un excellent geste écologique.
Bonus : partagez les ressources avec votre groupe. Nul besoin de trois tubes de pâte à dents, déodorants ou de poêles. Keep it light!
2. Choisir un itinéraire réaliste
Nous avons choisi la longue randonnée du parc national du Mont-Tremblant, une boucle d’environ 50 km, reliant l’accueil du secteur de la Diable jusqu’au refuge Le Liteau, puis le refuge Lacache.
Notre choix d’un parcours roulant, c’est-à-dire un tracé avec peu de dénivelé et peu de sections techniques, s’est avéré judicieux. Cela nous a permis de maintenir le rythme, de limiter les longues sections de marche souvent imposées par le terrain montagneux et de profiter plus longtemps des atouts du territoire.
En dormant en refuge, nous n’avions également pas à traîner de tente.
3. Miser sur l’ajustement du sac
Un bon sac de fastpack change tout.
Nous avons appris à la dure qu’un sac qui s’attache aux hanches permet d’épargner les épaules tout en rendant chaque kilomètre beaucoup plus agréable.
Si vous êtes actuellement à la recherche, Anne-Marie avait le sac Black Diamond Distance, Laurie le Rab Veil XP et Sandrine le Ultimate Direction.
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4. Être à la recherche de solutions créatives
Pas besoin d’avoir tout le matériel pour vivre une belle aventure. Nous avons vite découvert que l’improvisation et la créativité transforment souvent un imprévu en un souvenir marquant. Nous avons, par exemple, utilisé le bandage adhésif de notre trousse de secours pour improviser une ganse à un sac, afin qu’il tienne mieux sur les hanches. Une solution simple et efficace qui a rendu le reste du parcours beaucoup plus confortable.
Parfois, ce sont justement les imprévus qui créent la magie. Plutôt que de dormir dans un refuge envahi par les souris, nous avons choisi de passer la nuit à la belle étoile. Résultat : nous avons dormi sous un ciel immense, traversé d’étoiles filantes.
Un moment suspendu et ô combien plus précieux.
5. Repenser nos dîners, savourer nos soupers
Pour les dîners, on a opté pour des repas simples, rapides à préparer et faciles à digérer, la clé pour se sentir légères et éveillées. Parce qu’il s’agit d’un repas bourrant et économique, on vous recommande les petites salades thon et quinoa de Clover Leaf disponibles en épicerie.
Le soir venu, quel bonheur que de manger un repas chaud et réconfortant au refuge! Partager nos plats lyophilisés en mode potluck est devenu un moment fort et playful de nos journées.
Nos favoris : la shakshuka de Alpine Aire et la lasagne aux légumes de Backpacker’s Pantry!
6. S’habiller en fonction de la météo et de son sac
Des couches adaptées qui respirent nous ont permis de rester confortables, peu importe la météo.
Aussi, comme le sac est une source potentielle de frottement lors de la course, on vous recommande de choisir un chandail qui couvre la peau sous les courroies au niveau des épaules, ainsi que la surface du dos où le sac se dépose.
7. On peut faire des choses difficiles
« We can do hard things. » Cette phrase a pris tout son sens pendant ce trip. Le corps est plus fort qu’on le pense et l’esprit, encore plus.
8. Ne surtout pas oublier la trousse de premiers soins
Un petit détail qui change tout : une trousse de premiers soins adaptée pour la course.
À traîner en grande quantité : les bandages de type Second Skin qui vous éviteront des ampoules et de la douleur pendant votre marche.
9. La magie du minimalisme
En voyageant léger, on a réalisé à quel point la simplicité permet d’être vraiment présent·e. Moins de distractions matérielles, plus de connexion avec la nature.
Trois jours sans réseau cellulaire et notifications, ça fait un bien immense!
10. Les belles rencontres en refuge
Nous étions prêtes pour l’effort, mais nous n’avions pas anticipé l’un des plus beaux aspects de ce week-end : les rencontres. Les refuges sont des lieux calmes, où règnent chaleur humaine, écoute et échanges authentiques.
Partager un toit avec d’autres randonneurs a fait naître de belles discussions et des liens inattendus, et chaque soir, nous avions hâte de retrouver nos nouvelles amies.
En conclusion, fastpack ou slow trip?
Sandrine : Ce voyage de fastpack nous a permis de découvrir que l’aventure n’est pas toujours qu’une question de vitesse ou de dénivelé extrême.
Elle peut être dans les rires partagés autour d’un souper simple, la beauté d’un lever de soleil au refuge, ou le silence du sentier sous nos pas. À notre grande surprise, on est revenues reposées, inspirées et convaincues que l’aventure est à la portée de tous.tes celles et ceux qui osent faire le premier pas.
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