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10 choses que les conseillers dans les magasins de plein air ne sont plus capables d’entendre

À garder sous la main la prochaine fois que vous passerez en magasin! 

Par
Charles Séguin
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Je travaille comme conseiller dans un magasin de plein air depuis un bon moment déjà. C’est une job super cool : je partage ma passion et mon expérience, je jase avec d’autres amateurs et amatrices de plein air de tous les niveaux et j’ai accès à des tas de connaissances supplémentaires. Mes collègues et moi, on répond à des questions à longueur de journée et ça nous fait super plaisir.

Par contre, même si on adore notre clientèle, il y a certaines phrases qu’on est tout simplement plus capables de répéter jour après jour.

En voici un petit échantillon à garder sous la main la prochaine fois que vous passerez dans un magasin de plein air.

« C’est donc ben cher! »

C’est vrai, le matériel de plein air coûte très cher et il n’est pas rare que les gens fassent le saut en voyant leur facture monter à vitesse grand V. Plusieurs facteurs sont à considérer pour expliquer cela.

L’industrie du plein air est très compétitive, et toutes les marques cherchent constamment à innover et à ajouter plus de technologies à leurs produits. Quand on choisit un produit de bonne qualité, on peut être pratiquement assuré que celui-ci sera confortable, que son utilisation sera agréable et que notre achat durera probablement plus d’une décennie.

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De plus, la grande majorité des produits de plein air sont couverts par une excellente garantie. Bref, on paie cher, mais pour un article en lequel on peut avoir confiance et qui nous accompagnera dans toutes nos aventures sans nous laisser tomber.

À cela s’ajoutent les ressources importantes déployées pour la recherche et le développement et, pour la plupart des bonnes compagnies, pour rendre les pratiques et les produits plus écoresponsables.

On recommande aux gens de s’équiper graduellement et de cerner leurs besoins les plus criants. P.-S. – Il y a aussi toujours moyen d’emprunter ou d’acheter usagé. On réussit ainsi à éviter les factures trop salées.

« J’ai vu ça pour bien moins cher chez [insérez le nom d’une grande chaîne de super magasins]! »

Les géants ont énormément de pouvoir d’achat. Ils réussissent à obtenir des prix souvent beaucoup plus bas que les boutiques spécialisées.

Dans un giga magasin ou sur Internet, on trouvera les meilleurs prix, c’est sûr. Mais on oublie l’accès à un conseiller ou une conseillère pour nous aider à choisir le produit le mieux adapté à nos besoins, ce qui est une ressource non négligeable lorsqu’on magasine pour quelque chose de spécifique.

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Il faut aussi considérer les conséquences de notre achat. Ce n’est pas une surprise, consommer dans une plus petite boutique locale ou indépendante aura des répercussions bénéfiques pour un.e entrepreneur.e du coin, tandis qu’un achat dans un super center où on renfloue nos stocks en beurre de peanut et en décorations de Noël en même temps qu’on achète notre nouveau kayak n’a pas le même impact.

« Je viens acheter [insérez un produit typiquement plein air un peu cliché]. »

Petite casquette Ciele, bottes Blundstone ou polar Patagonia, serais-tu un peu show off par hasard? C’est bien correct, on fait pareil!

« Je n’aime pas la couleur. »

Comme conseiller ou conseillère, on cherche à trouver le produit le mieux adapté pour nos client.e.s. On veut avant tout que ces derniers soient confortables et que le produit agrémente le plus possible leurs sorties en plein air. Quand un.e client.e oriente principalement ses recherches sur le cosmétique, c’est un peu frustrant.

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Même si on adore la couleur de telles bottes de marche, elles ne correspondent pas nécessairement à nos besoins. Il n’y a rien de mal à être coquet ou coquette, mais il est toujours préférable de choisir le confort et la commodité en premier.

« Vous avez juste ça!? »

En ce moment, trouver du matériel de plein air est extrêmement difficile. La pandémie, les pénuries et les conteneurs bloqués combinés à une hausse importante de la demande rendent la situation très complexe.

Les magasins reçoivent les stocks au compte-goutte et ceux-ci se vendent en un rien de temps. Il faut donc s’armer de patience, magasiner d’avance et s’attendre à ne pas tout trouver du premier coup, malheureusement.

Petite compilation, en rafale et par département

Escalade

« Ces chaussons sont trop petits! »

Un soulier d’escalade, il faut que ce soit serré. On cherche même à avoir les orteils légèrement pliés au bout. Il ne faut alors pas s’inquiéter si un conseiller ou une conseillère apporte une pointure plus petite que ce que l’on chausse habituellement.

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« Je veux de l’équipement pour [insérez toute activité autre que l’escalade]. »

Que l’on veuille refaire notre toiture soi-même ou construire un jeu pour enfant dans notre cour, les conseillers ou conseillères n’ont légalement pas le droit de nous vendre du matériel d’escalade pour une activité autre. Ils ne peuvent pas non plus nous apprendre à nous servir de celui-ci.

Ski de fond

« Je fais du ski alpin depuis X années, je vais être bon en ski de fond. »

Cette relation que font souvent les client.e.s est erronée. Le ski alpin et le ski de fond sont deux sports et deux techniques complètement différents. Entre autres, l’équipement de ski de fond est beaucoup moins stable. Malheureusement, même si on est à l’aise en ski alpin, on risque d’être débutant.e en ski de fond. Il vaut donc mieux choisir un équipement en conséquence pour que l’expérience soit agréable!

Camping

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« Je cherche un sac de couchage quatre saisons. »

On va régler ça tout de suite : ça n’existe pas. Idéalement, il faut avoir deux sacs de couchage, un pour l’été (autour de zéro ou dix degrés) et un pour l’hiver. Autrement, soit on meurt de chaud, soit on meurt de froid. On peut toutefois considérer les doublures, qui permettent d’augmenter la chaleur d’un sac de couchage.

Chaussure

« Est-ce qu’elle est confortable, cette botte-là? »

Pour répondre à cette question, il n’y a qu’une solution : les essayer et voir comment on se sent.

Voilà! Maintenant vous savez comment être dans les bonnes grâces de votre vendeur ou vendeuse et, potentiellement, vous gratter un petit rabais!