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Dolbeau, c’est la capitale mondiale des bleuets. (En fait, c’est ce que je croyais jusqu’à ce que je croise deux autres capitales mondiales du petit fruit bleu sur la route qui sépare Montréal d’Halifax).
1. Oui, on dit « beleuet ».
Évidemment, les Dolmissois sont fiers de leurs bleuets. À Dolbeau, pour conserver le patrimoine sonore, prière de prononcer « be-leu-et », comme mon grand-père. En vérité, presque plus personne ne le fait, mais disons ça a du panache! Comme le Festival du Bleuet, organisé chaque année à Mistassini, où on célèbre le fruit avec une fameuse « tarte géante » et des shows de musique. Fait intéressant : sur la route pour rentrer dans la ville, on peut voir une maison dont la pelouse est garnie de gros bleuets et de tartes. Comme des nains de jardins, genre.
2. Dolbeau, ça s’écrit comme ça se dit.
Dolbeau, ça veut rien dire en amérindien, c’est juste le nom d’un des pères fondateurs de la ville, Jean Dolbeau. Par contre, Mistassini signifie « grosse roche » en Cri. En 1672, les Français s’y sont installés pour faire la traite des fourrures et la grosse roche était le repère visuel pour ceux qui voyageaient sur le lac.
3. Y’a pas que les bleuets qu’on trempe dans le chocolat…
Le fameux chocolat aux bleuets fabriqués par les Pères Trappistes fait fureur l’été. Le reste de l’année, on peut se contenter du chocolat aux canneberges séchées, mais c’est pas pareil. Les pères utilisent des bleuets frais, d’où la saveur typique qui fait leur renommée.
4. Il y a un nightlife dolmissois.
Les bars de Dolbeau sont situés dans le centre d’achat de la ville, ce qui choque souvent les visiteurs. Parmi ceux-ci, on trouve : Le Forum, un lieu bien populaire pour cruiser et boire. Pour découvrir de la musique underground, faut aller au Vox Populi. Le Vox est le seul bar à l’extérieur du centre d’achat, mais ça vaut le détour. En plus, il est situé juste en face de Chez Rio, lieu de prédilection pour une poutine nocturne (l’équivalent de la Banquise pour les Montréalais ou de Chez Pauline pour les gens de Jonquière).
5. On a déjà eu le gros-lot.
Une école primaire a été transformée en salle de spectacle à Mistassini, un joyeux architectural qui détonne entre la vieille église et l’aréna. La sonorité est «pas pire pantoute». Même que Garou est venu rôdé sa tournée internationale dans la salle. D’ailleurs, les Dolmissois ont eu droit à l’avant-première de son show Gentleman cambrioleur.
6. Marie-Nicole Lemieux chantait dans nos douches.
Dolbeau est le lieu d’origine de Mario Pelchat et de Marie-Nicole Lemieux. L’homme qui pleure dans la pluie est une fierté locale, il remplit les salles lorsqu’il passe chanter chez lui. La contralto Marie-Nicole Lemieux fait carrière à l’échelle internationale. Elle revient faire vibrer les vitraux de l’église avec son Minuit Chrétien chaque Noël. À noter : avant qu’elle devienne célèbre, la chanteuse d’opéra poussait la chansonnette sous la douche de la piscine municipale au plus grand plaisir des baigneurs.
7. Les touristes ont toujours le dernier mot.
Avant, le gros cornet sur le toit de la crèmerie était couronné d’une cerise rouge. Elle a été repeinte en bleu parce que des touristes français trouvaient ça plus concept de voir un bleuet qu’une cerise. Ils en ont glissé un mot à ce sujet à la Ville et ça a été fait.
8. Les champs brûlent.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec la production de bleuets, sachez qu’une plantation doit brûler pour qu’elle repousse. Ce rituel, effectué chaque quatre ans, nécessite l’usage de lance-flammes. (C’est toujours le fun de passer près d’un champ en feu… et surtout de voir les touristes qui s’affollent!)
9. On est allé à Sundance.
Le Vendeur, le premier long-métrage de Sébastien Pilote, a été tourné dans la Ville l’an passé et a été projeté à Sundance. Gilbert Sicotte y joue un vendeur de voitures dans une petite ville mono-industrielle en déclin. La fermeture de l’usine de Dolbeau – qui a précédé le tournage –a transformé cette fiction en réalité.
10. Il y a les plus belles filles au Québec.
Paraît qu’il y a 10 filles pour un gars au lac. Je sais pas si c’est vrai, mais quelqu’un de chez nous pourrait vous répondre : « De que cé ça s’t’histoire-là? C’est pas qu’y en a plus, c’est juste qu’y sont plus belles! » Document à l’appui, le calendrier Les trésors du lac au fjord fait l’inventaire des beautés de la région en bikini.
Crédit photo: Francis Doucet
Dolbeau-Mistassini en images
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Le monastère des Pères Trappistes | bande-annonce.