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Sur son blogue comme dans cette entrevue, Renart L’Éveillé ne fait pas dans la synthèse. Il est, selon ses propres mots, “un être humain lunatique qui jongle avec les mots”. Questionnaire de Proust avec ce goupil du web.
Le blogue de Renart L’Éveillé
1. Âge/Sexe/Lieu de résidence?
J’aurai la quarantaine bien sonnée au début de l’année prochaine. Je ne suis pas une femme, même si je considère bien en avoir une dose en moi, comme la plupart des hommes. Après ma grande aventure montréalaise, je suis revenu me blottir en terrain connu, dans la région où j’ai passé toute mon enfance et mon adolescence, soit les Basses-Laurentides, à Ste-Thérèse, plus précisément.
2. À qui s’adresse ton blogue?
À quiconque s’intéresse à l’actualité, à la politique, et qui a surtout le goût de réfléchir avec moi. Et parfois, aussi, à ceux qui s’intéressent à moi, puisqu’il peut me servir de blogue personnel quand j’en ai besoin. Je n’écarte même pas l’idée qu’il devienne seulement ça un jour…
3. La chose que tu méprises le plus chez un homme?
La suffisance, l’absence d’empathie.
4. Chez une femme?
La glorification de sa propre ignorance. (Cela dit, je ne suis pas sexiste, mon mépris est égal pour un sexe ou l’autre qui se rend fautif de ces deux calamités.)
5. Le son que tu aimes?
Le rire de ma petite Charlie.
6. Ton plus grand fantasme?
Gagner totalement ma vie avec mes gestes créateurs et mes idées créatrices. Et pour moi la création n’est surtout pas qu’artistique.
7. Le film d’horreur dans lequel tu aimerais le moins te retrouver?
« Hostel », d’Eli Roth. Presque autant du côté des bourreaux que des torturés. (Pour ceux qui ne connaissent pas ce film, c’est l’histoire d’une entreprise qui fournit à de riches sadiques la possibilité de torturer à mort des humains kidnappés.)
8. Cigale ou fourmi?
Voilà quelques années j’aurais choisi cigale, mais étant donné que la vie change, je choisi fourmi. En espérant que le labeur de la fourmi me fournira l’opportunité de jouir, métaphoriquement, d’une vie d’insecte hybride.
9. Ton moment le plus honteux?
De m’être retrouvé à gagner des sous en faisant la mascotte. Pour l’histoire complète, assez cocasse, c’est par là : http://www.renartleveille.com/rolls-royce
10. Le juron que tu hurles en char?
« Moron » ou « Épaisse » selon les faits, et l’humeur quand il n’y a pas possibilité de les vérifier.
11. Ton 1er geste au réveil?
Boire un verre d’eau. Quand c’est ma fille qui me réveille, jouer avec elle un peu avant de me lever.
12. Pourquoi bloguer ? Qu’en retires-tu?
Personnellement, je blogue parce que ça me donne le temps de clarifier ma pensée, et le plus pratique, c’est que je ne peux pas me faire couper la parole. Je ne suis pas du type verbomoteur ni très débatteur quand je discute de vive voix, alors la conversation par écrit donne un handicap aux autres (dans le sens sportif du terme).
Sinon, plus globalement, je blogue parce que je crois que la parole citoyenne compte, parce qu’elle ajoute une pluralité aux débats publics. Et la technologie permet d’élargir ce qui naguère occupait seulement un espace équivalent aux discussions de perron d’église.
Ce que j’en retire? J’y apprends beaucoup des autres, quand un billet provoque des discussions profondes. C’est très pédagogique pour moi. Autrement, autant quand je publie une caricature, un poème, un texte d’opinion, qu’un texte d’humeur bien ficelé, j’en retire le contentement de l’artiste qui communique son oeuvre, avec l’appréciation qui vient parfois, en essayant de ne pas me laisser démolir par les dénigrements quand il y en a.
13. Tu es en face de Barack Obama, que lui demandes-tu?
Pourquoi ne pas simplement faire coïncider ta pensée avec ton action?
14. Un métier (autre que le tien) que tu aurais aimé faire?
Danseur contemporain. Si j’avais été d’un type plus physique, j’aurais fait ça. La danse dans les bars et discothèques a été mon principal sport pendant une bonne partie de ma vie, de ma quinzième année jusqu’à quelque part au début de la trentaine.
15. Si tu devais déclarer ton amour pour tes lecteurs en quelques mots…
Lecteurs, je vous aime autant dans l’abstraction des statistiques que dans la proximité des commentaires, même si là c’est parfois loin de l’amour! Et si je ne me trompe pas, vous n’êtes pas une majorité à me lire pour mieux me haïr, alors, je ne peux que vous aimer. Si vous n’étiez pas là, je n’aurais pas le goût de parler de nous, encore moins de moi, car comme je l’écris sur mon profil Twitter : « Écrire pour soi c’est bien, écrire pour les autres c’est mieux! »