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La moyenne n’est pas un rude adversaire

Les aventures de l'homme moyen #16

Par
David Malo
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Dans la classe moyenne, on nous montre qu’il faut se fondre dans le décor dès notre plus jeune âge. On nous apprend que les plus forts sont des exceptions et qu’il faut se tenir bien loin des derniers. Il faut tout faire pour suivre le troupeau et il faut vouloir les mêmes choses que les autres.

(Aviez-vous lu le 15e épisode: Travailler fort?)

Dans les cours d’éducation physique, lorsque l’on formait des équipes de sport avec deux chefs, on ne s’attendait jamais à être le premier choisi et nous vivions très bien avec cela. Tous nos efforts étaient plutôt investis en fonction de ne pas être le dernier choisi plutôt que de chercher à devenir le premier à être élu. Éviter la honte plutôt que courir après la gloire. Nous ne faisions que le minimum requis pour nous maintenir avec les autres qui étaient, eux aussi, moyens. Encore aujourd’hui, on ne s’entraîne pas pour être réellement en forme, on s’entraîne pour avoir l’air en forme.

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À l’école, nous ne voulions pas être de ceux qui devaient recommencer leur année. Je me souviens de ceux qui échouaient des étapes et je me disais que pour rien au monde je ne voudrais être à leur place. Je me rappelle aussi que je n’étais pas très compétitif académiquement. Je ne cherchais pas à comprendre comment celui qui avait de meilleures notes que moi faisait pour avoir des résultats supérieurs aux miens. Il était meilleur, c’est tout. Moi, je faisais de mon mieux. Du moins, c’est ce que je croyais faire. J’aurais sans doute été capable de beaucoup mieux, mais on ne nous en demandait pas vraiment davantage. Pour avoir la paix des pressions sociales et familiales, il fallait seulement battre la moyenne et la moyenne n’est pas un rude adversaire. Elle ne demande que de faire le minimum acceptable.

« Tu as eu 81 % et la moyenne est 71 %, 10 % de plus que la moyenne! Tu es bon, je suis fier de toi! »

Au secondaire, avoir 100 % n’est pas une tâche impossible, mais qui peut bien dire que c’est ce que l’on visait réellement? Ceux qui visaient le 100 % sont probablement ceux qui avaient les 90-95 et ceux qui ne voulaient que battre la moyenne constituaient justement, cette dite moyenne.

Dans notre vie d’adulte, un Baccalauréat est plus que suffisant pour donner l’impression d’être éduqué. Pour 40 heures de travail hebdomadaire, nous sommes heureux avec un salaire annuel de trente à soixante-quinze mille dollars. Les gens nous font sentir que nous sommes sur le bon chemin lorsqu’on achète une modeste maison ou un condo dans un beau quartier. On se sent mal de ne pas investir dans un REER et on se couvre de garanties et d’assurances.

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Personne ne semble trouver illogique de devoir se priver toute notre vie active afin de pouvoir maintenir ce même état de privation à la retraite. Ceux qui veulent devenir millionnaires sont des rêveurs finis ou des artistes qui travaillent dans les restaurants.

Les riches sont dans une vitrine et les pauvres dans la rue. Nous, nous sommes sur le trottoir, coincé entre les deux, et l’on se contente de cela.

Heureusement que la culture de l’excellence est quelque chose qui s’apprend. Cette semaine, en cherchant une source d’inspiration pour ce billet, j’ai regardé beaucoup de vidéos de motivation et lu beaucoup de citations. J’ai presque cru la plupart et j’ai quasiment eu le goût de devenir le meilleur que je puisse être.

Ce qui semble ressortir de ces vidéos, c’est que tout est une question de volonté et d’habitude. Avoir un objectif et ensuite faire mille fois ce que les autres ne font que cent fois. C’est faire cinq fois semaine ce que les autres font une fois par mois.

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Plusieurs disent que le succès doit devenir un mode de vie afin de franchir cette barrière entre le facile qui donne du moyen et le travail qui mène vers l’extraordinaire.

Il ne faut plus se contenter d’être moyen dans quelque chose que l’on peut, il faut se concentrer à devenir excellent dans ce que l’on veut.

Voici une vidéo qui nous montre comment donner la raclée à la moyenne!

Le 17e épisode est ICI.