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Ces derniers temps, certains chroniqueurs acrimonieux qui « vivent intellectuellement au-dessus de leurs moyens », des politiciens en manque de visibilité et des éditorialistes dociles nous irritent les yeux et nous écorchent les oreilles à répétition avec un discours de peur totalement insensé et surréaliste.
À les lire et les entendre, dans quelques jours, ce sera l’exode. Bientôt, des milliers d’opulentes maisons seront à vendre de Westmount à Knowlton et de Town of Baie d’Urfé au lac Memphrémagog, les fleurons de nos entreprises auront déménagé leurs pénates et leurs usines sur d’autres continents, les plus grosses fortunes de la Belle Province se seront réfugiées sous des climats financiers plus cléments, les plus brillants cerveaux auront fui le Québec,…
À les lire et les entendre, il ne restera bientôt plus au Québec qu’une poignée de sans-abris et de losers pathétiques, des milliers de BS viendront peupler des maisons laissées à l’abandon par leurs riches propriétaires, les universités seront hantées par des cancres pouilleux et on ne servira plus que du pudding chômeur comme dessert.
Laissez moi rire un peu (c’est toujours ce que je fais quand je regarde un mauvais film d’horreur).
Reprenons maintenant si vous le voulez bien nos sens et notre sérieux.
Les entreprises n’ont pas attendu l’arrivée d’un PQ minoritaire pour fermer sauvagement leurs portes et délocaliser leurs usines dans des pays où la main d’œuvre qui se tue au travail gagne des peanuts et ferme sa gueule.
Ça fait longtemps que les plus égoïstes des Québécois ont déménagé leurs milliards dans des paradis fiscaux qui cultivent le secret bancaire et la comptabilité imaginative.
Les requins de la finance qui n’ont que le cash comme ambition se contrecrissent du Québec, de la douceur de l’été des Indiens, de la majesté d’un vol d’outardes ou de la beauté farouche des Québécoises, ils feraient n’importe quoi et vivraient n’importe où pour faire une pièce de plus.
Ceux qui voulaient quitter le Québec, ceux qui veulent payer le moins d’impôt possible, ceux qui ont fini de profiter de nos ressources naturelles, ceux qui ont pompé tout ce qu’ils avaient à pomper, ceux qui ne veulent pas participer à l’essor de la société québécoise sont déjà partis comme Jacques Villeneuve à Monaco ou la Banque CIBC qui a fait, grâce à ses filiales dans des paradis fiscaux, des économies d’impôts de 1,4 milliard entre 2007 et 2011.
Maintenant, il reste tous ceux qui aiment le Québec. Ceux qui veulent que la société québécoise continue de se développer. Ceux qui apprécient son art de vivre, sa culture dynamique, son progressisme. Ceux qui font sa couleur, son style, son âme. Et les centaines de milliers de gens à travers le monde qui rêvent de venir y vivre.
Alors, messieurs Martineau, Pratte, Duhaime, Legault, Bachand et compagnie, arrêtez d’essayer de nous faire peur. Vous nous faites surtout pleurer… de rire.

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