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La ville de la semaine: Verdun

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Verdun c’est l’amour du Sud-Ouest diffusé avec nonchalance; on ne se pète pas les bretelles d’y habiter mais on est fier d’y résider.

Il n’y a pas les termes « nouveau-plateau » ni « ancien-hochelag » qui s’y rattachent : c’est Verdun, tout court. Une ville qui ne cesse d’évoluer, et ce pour le mieux, mais créant des écarts sociaux de plus en plus grands; les riches côtoient les pauvres. Auparavant nommé la « capitale du bien-être social », l’arrondissement en séduit désormais plusieurs et les condos s’y développent à vue d’œil.

Pour voir Verdun en images, c’est par ici.

1. Tout est swell sur La Well

La rue Wellington se transforme l’été en vente-trottoir, le printemps en érablière et l’hiver en quartier de Noël. Une rue sur laquelle automobiles, cyclistes, skateurs, motocyclistes et triporteurs recouverts circulent sans problème. Depuis 1997, la société de développement commercial Wellington, un OBNL, veille à mousser cette artère à fort potentiel. Cette dernière est merveilleusement active sur les réseaux sociaux tout en contribuant au dynamisme économique de la ville. C’est aux abords de cette rue que restaurants, épiceries fines, cafés et librairies forment une agglomération telle moules sur corde. La fameuse Église patrimoniale représente le cœur de la Wellington; on ne peut la manquer.

2. Le quartier général

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On se croirait au Boxing Day à l’année au Dollorama du 4041 rue Wellington. La file d’attente parcourt l’allée des plats en plastique et les clients se bousculent pour se procurer des biens. De nombreux quêteux se regroupent à l’entrée sous la trame « avez-vous deux dollawes? ». À croire que plusieurs se sont procurés le livre « Survivre avec une poignée de change » et effectuent la fameuse diète trois ans au Dollorama. On dénote aussi une effervescence autour de la Fripe-Prix Renaissance et du Tim Hortons (c’est tout le temps plein et ça jacasse).

3. Le fleuve

L’aspect paradisiaque de cette ville est certainement cette vue imprenable sur le fleuve. Avec une promenade piétonne qui longe le fleuve, tout est en place pour une marche de santé en fin de soirée ou bien un jogging matinal. Le smog du matin est à couper le souffle et le soleil couchant l’égalise de près. Le midi, travailleurs et travailleuses forment un réel club de marche rapide; un lieu de prédilection pour se changer les idées au milieu de la journée de travail. En empruntant cette piste cyclable, on peut se rendre partout, vraiment partout. Direction Ouest, on visite Lachine; direction Est, on va flâner à l’Île-des-Sœurs. Le Crescendo est le restaurant de prédilection sur le bord du fleuve et déborde lors des brunchs du dimanche.

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4. Le réseau de restaurateurs

Hé oui, y’a toujours un p’tit nouveau qui s’installe à Verdun. Les restaurants ont tous leurs touches et semblent collaborer entres eux pour créer une synergie autour de la bonne bouffe. Les adresses qu’on adore : le Tripes & Caviar, la Station W et le Blackstrap BBQ. Le p’tit dernier, la Station W, est un café simple et accueillant ayant la formule café & Grilled-Cheese bien implantée. Les propriétaires semblent penser à tout pour combler parfaitement leur clientèle et l’achalandage en témoigne du succès : bravo. Le Tripes & Caviar, également nommée le Castle, est le pignon sur rue d’un food club cuisinant les abats. Les soirées sont toujours enflammées au Castel lors des évènements (soirée lors de laquelle les montres et les cellulaires sont confisqués). Nommons aussi le fameux dessert à la Pollock ou le cochon dans la crèche; de quoi en impressionner plusieurs. On se déplace au Blackstrap BBQ pour une dose de grill servi dans un plat en inox et dégusté à la table communautaire. Ces restaurants sont représentatifs du nouveau courant qu’a pris la ville mais il ne faut point oublier les autres excellentes adresses telles le Wellington, le Baobab, le Piquillo, la Nu Art café ainsi que le Garage. Chose certaine; il y en a pour tous les goûts : passant du stand à patates au restaurant distingué et branché.

5. Un panier d’épicerie comblé

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En trois marchés, on a un panier d’épicerie diversifié et vraiment pas cher. Premier arrêt : la fruiterie Vert Pomme. C’est un véritable paradis pour les frugivores et végétariens de ce quartier. Avec des bananes qui tombent à 0.29$/lb en été, ça en fait déplacer une trolée. L’endroit est petit mais bien garni. Un p’tit clin d’œil à la caissière qui réussit toujours à mettre un peu de bonheur lors de votre passage; « t’es bien sympathique toi ». Second arrêt : Copette & Cie. Sous ce nom mignon et cette façade turquoise, on y sert fromages, charcuteries, pains et viennoiseries. L’endroit s’inspire du modèle d’affaires de Costco pour vous faire goûter leurs délices (juste pour ça, le détour en vaut la peine). Un arrêt chez Copette en vous dirigeant vers le fleuve et hop le panier de pique-nique n’aura jamais été aussi gourmet. Et finalement, le dernier et non le moindre : le marché Inter-Asia. Oui, ça pue! Mais l’odeur se fait détrôner par les produits qui sont donnés (quand même, on peut s’y procurer des méduses). En plus d’être la place pour acheter du kale, du poisson et tout pour faire de la soupe tonkinoise, cette épicerie asiatique offre de bons produits frais pour quelques sous.

6. Des citoyens sur roues

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Délimitée par deux pistes cyclables (une longeant le canal, l’autre le fleuve), Verdun est une ville cycliste. La bicyclette est certainement le moyen de transport le plus utilisé puisqu’elle y est facilement accessible. Quelques coups de pédales et on se retrouve en plein centre-ville, sans trafic ni lumière rouge; formidable! Le panorama est à rêver quand on circule sur la piste cyclable du fleuve; une ambiance apaisante. Le Bénélux a également une bière à l’effigie de cette forte tendance, La Vélo (ce n’est pas surprenant, compte tenu du grand nombre de bicyclettes stationnées à l’entrée de l’ancienne banque).

7. La quasi-fin du « régime sec »

En 1875, le conseil municipal d’antan de Verdun a voté une réglementation sur la vente et l’exposition de vins et de spiritueux divers qui a par la suite introduit le « régime sec ». Une réglementation en vigueur jusqu’a la fusion de la ville avec Montréal en 2002. C’est donc en mai 2013 que le Benelux ouvrit avec un permis exclusif de vendre la bière que cette dernière brasse. Cette brasserie artisanale occupe l’édifice d’une ancienne banque rappelant des souvenirs à plusieurs clients verdunois qui discutent autour du feu de camp de l’immense terrasse arrière. Cheers à la Tempérance! Cette loi qui est maintenant le nom d’une bière.

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8. Un code vestimentaire farfelu

Je n’ai jamais vu tant de personnes en robe de chambre et en pantoufles sur leur balcon à deux heures de l’après-midi. C’est fréquent de voir une voisine aller porter son enfant à l’arrêt d’autobus en jaquette ou un homme allant chercher du lait au dépanneur en boxer et pantoufles. À croire qu’un pyjama party se déroule en permanence à Verdun. Peut-être sont-ils travailleurs autonomes ou bien de grands dormeurs? Chose certaine, le stress est peu ressenti au fil des rues se prolongeant vers le fleuve.

9. La proximité du Canal Lachine et du Marché Atwater

Environnant les quartiers St-Henri et Pointe-St-Charles, le Canal Lachine et le Marché Atwater sont voisins. St-Henri, on va se le dire, on l’aime à Verdun. C’est l’amour entres quartiers qui crée cette dynamique. On aime peut-être moins Griffintown par contre, mais bon, c’est ça la ville-condos (voir le graffiti sous l’autoroute 20). Pouvoir se rendre à pieds au Marché Atwater pour acheter ses fines herbes en été ou bien son sapin en hiver; c’est un réel bonheur. Et quand le fleuve nous plonge trop dans un univers rural, on monte vers le canal Lachine où pédalos et food trucks y défilent.

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10. Propageons le #VerdunLuv

Terme créé par Murphy Cooper (Le Détesteur), ce mot représente parfaitement l’amour dont témoigne tout verdunois et verdunoise à ce quartier; un amour qui ne flashe pas trop. On l’aime Verdun et on ne se sent pas obligé de le crier sur tous les toits de la Well parce que pour comprendre, ils n’ont qu’à venir s’y installer! Habiter à Verdun c’est aussi se faire dire que c’est loin par les habitants du Plateau ou d’Hochelaga, mais avec 3 stations de métro et un autobus de nuit miraculeux et bien sûr les pistes cyclables, Verdun est une ville près de tout, tout en étant éloignée de l’action parfois pas reposante du centre urbain.

Montréalais et Montréalaises, partez à la découverte de “Verdin”.