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5 villes du Québec (de plus) aux noms plus qu’audacieux
La Motte
Non, ce n’est pas parce qu’il y a des morceaux de terre qui trainent un peu partout en ville ou qu’il y a trop de terrains de golf dans les parages. Le nom de cette petite municipalité de l’Abitibi située entre Amos et Malartic et qui compte un minuscule 453 habitants, est plutôt en l’honneur du militaire Guillaume-Jérôme Vacquier de Lamothe. Probablement que les fondateurs trouvaient que ça faisait un peu frais chié comme nom (non mais avouez, dites-le à haute voix pour voir). Ils ont donc décidé d’y aller avec La Motte pour faire plus «people». Ils auraient au moins pu prendre le temps regarder le baptistère de Guillaume-Jérôme, mais bon.
Veuillez noter que les habitants de ce joli coin de pays ne se nomment pas les Mottés, mais plutôt les Lamottois(e). J’avoue que ça me déçoit un peu.
La Guadeloupe
S’il y a une place qui est diamétralement opposée à la Guadeloupe (l’ile tropicale), c’est bien La Guadeloupe (le village). On compare ici une ile au beau milieu des Caraïbes, bordée de sable chaud à un village beauceron de moins de 2 000 habitants, situé à plusieurs centaines de kilomètres de l’océan.
Difficile de connaître la véritable origine du nom, mais le site Internet de Chaudière-Appalaches précise que «La Guadeloupe offre un milieu industriel où les emplois sont disponibles aux deux sexes».
Et ça, c’est bon à savoir. Parlez-moi de ça, une municipalité progressiste!
L’Avenir
Dans une liste précédente, on a parlé de la municipalité d’Hope en Gaspésie. Aujourd’hui, on parle d’un autre village plein d’espoir, celui de L’Avenir, pas trop loin de Drummondville. Si la plupart de municipalités doivent leur nom à celui du fondateur ou à un personnage religieux important, L’Avenir doit son nom à un ancien journal local. À quand les villes Le Devoir, La Tribune, Le Progrès week-end?
Le nom permet de pondre de jolis slogans ornés de jeux de mots grandioses comme «Tournés vers L’Avenir» par exemple.
Mais même en se forçant, les conseillers marketing de la ville ne battront jamais les grands classiques comme «Je suis de Terrebonne humeur», «Beloeil, je m’y vois» et «À Mirabel, la vie est belle».
Et pour l’appellation des habitants de la ville, «Les L’Avenirois», c’est à la fois charmant et inusité.
Précieux-Sang
On aurait tendance à dire qu’ils ne se prennent pas pour de la marde les précieux sanguins. Mais en voyant le nom complet, Très-Précieux-Sang-de-Notre-Seigneur, on se rend compte qu’il y a une méchante job à faire au niveau de la laïcité de l’état dans ce coin-là.
Cette petite communauté fut l’une des onze municipalités à la ville de Bécancour en 1965.
Le site de la ville de Bécancour mentionne que Précieux Sang a vu le jour «dans un climat tumultueux puisque sa naissance a connu une certaine opposition concernant les frais encourus par les infrastructures nécessaires à la fondation d’une nouvelle paroisse». Frais pour les infrastructures? Je me demande s’il y a eu dépassement de coûts. Plus ça change, plus c’est pareil on dirait.
Cloridorme
Wow, Cloridorme, me semble que ça ressemble plus à un nom de maladie ou de produit nettoyant que d’un nom de ville? Comme dans:
– Fuck, j’ai des boutons, je pense que j’ai une Cloridorme.
– N’oublie pas d’utiliser le Cloridorme pour nettoyer la toilette.
Mais non Cloridorme est bel et bien une petite municipalité située en pleine péninsule gaspésienne. On mentionne que l’origine du nom provient d’un secteur de la baie que les pêcheurs français nommaient «enclos où les eaux y dorment». Et par une twist quasi incompréhensible, cette appellation s’est transformée en «Cloridorme». Ah, les Français.
Pour lire un autre texte de Fred Simard: «5 villes du Québec aux noms plus qu’audacieux».