Exclusivité : Le nouveau vidéoclip de Radiant Baby n’est pas pour les daltoniens

Avec le vidéoclip de «You can dance» sorti en mars dernier, on découvrait Radiant Baby, un artiste coloré, pas timide du tout devant la caméra et avec un certain goût pour les paillettes.

Aujourd’hui, on retrouve plus ou moins le même gars, mais qui aurait évolué entre temps. Un peu comme un Pokémon. D’ailleurs, si Radiant Baby était un Pokémon, il serait certainement un Stari, une étoile pleine de couleur et de diamants, mais ça c’est une autre affaire.

Réalisé par la talentueuse artiste visuelle, Laurence Philomène, le nouveau vidéoclip de Radiant Baby «Save me from myself» brouille les normes hétéronormatives habituelles. Le mélange de couleurs rose et bleu, le chandail de fille et les belles pommes roses construisent une atmosphère intentionnellement naïve et colorée, bien loin de tout concept boring de binarité.

Comme c’est évident qu’il aime bien trop les pommes à paillettes, on s’est abstenu de lui poser la question. On a préféré savoir pourquoi il se mettait si proche de la caméra dans ses clips, comment il qualifiait lui-même sa musique et surtout, ses conseils pour déguster un bon Radiant Baby cuvée 2017, dans les meilleures conditions!

***

Pourquoi te mettre systématiquement en scène toi en face de la caméra dans chacun de tes clips?

Ça peut être un réflexe facile et confortable en tant qu’artiste d’adopter une attitude arrogante et d’ériger un mur pour se distancier de l’audience. J’essaie plutôt de créer une ambiance inclusive et un sentiment de connexion à travers ma musique et ma performance. Justement, j’aime beaucoup utiliser des «close-up» dans les vidéos pour communiquer une atmosphère intime et une présence. Je trouve que Laurence exprime ça super bien dans ses projets de photo et c’est pour ça que j’ai voulu travailler avec elle, dans une approche photographique.

On qualifie souvent ta musique par deux termes, deux époques: new wave des années 80 ou electro pop contemporaine. Y’en a-t- il un dans lequel tu te reconnais vraiment?

J’ai qualifié mon projet comme ça dans ma première bio quand j’ai appliqué pour Pop Montréal en 2015. Je venais tout juste de commencer Radiant Baby. J’étais inspiré par les 80s pour l’aspect flamboyant et ludique, qu’on retrouve dans ma musique et dans mon univers visuel. Par contre, je trouve que dans l’ensemble ma musique ne sonne pas tant 80s. À mon sens, j’utilise des sons qui s’insèrent plutôt dans l’électropop contemporain.

Récemment, je préfère décrire ma musique par mon intention, j’ai l’impression que c’est plus juste: je veux communiquer une certaine douceur, une atmosphère à la fois vulnérable, positive et rassurante, en combinant des mélodies naïves avec des beats énergiques. Je veux créer une atmosphère inclusive, festive et rassurante et briser les barrières parfois associées à l’art et à la musique.

Pour une première écoute parfaite de ton nouveau titre, tu conseillerais de l’écouter dans quelles conditions?

Idéalement, j’imagine quelqu’un, tout seul, qui tombe sur ma musique et ressent un certain réconfort, une présence. Il y a certains artistes que j’écoute surtout seul justement pour retrouver ce réconfort et c’est important pour moi de savoir que je peux retrouver cette sécurité dans certaines musiques. J’espère que ma musique puisse apporter ce type d’expériences à d’autres personnes.

Je pense que ce n’est pas tellement le genre de musique idéal pour jouer dans un dj set ou pour écouter autour d’une bière en jasant avec des amis parce que ce n’est pas tellement «background music», mais je dis peut-être ça parce que je suis investi personnellement dans ma musique.

***

Au vu du premier extrait, ça a l’air que Radiant Baby va être une bonne source de réconfort pour cet été. On le dégustera sur le bord de l’eau, avec un bon petit vin puis une douzaine de pommes à paillettes. C’est qu’il m’a donné envie avec ses pommes.