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Complète la phrase avec le politicien Gabriel Nadeau-Dubois

On donne la parole à l'honorable député de Gouin

Par
Antoine Desjardins-Cauchon
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Cinq ans sont passés depuis le Printemps Érable. Plusieurs des acteurs politiques à ce moment-là ne sont aujourd’hui plus du tout dans l’actualité. Jean Charest, Michelle Courchesne, Line Beauchamp… tous disparus. Gabriel Nadeau-Dubois, lui, est encore là. Plus présent dans l’actualité politique que jamais. L’ancien leader étudiant vient tout juste d’annoncer qu’il se lance en politique sous la bannière de Québec Solidaire, dans l’ancien comté de Françoise David récemment retraitée.

Qu’on soit carré vert ou carré rouge, étudiant ou retraité, femme, homme ou tout ce qu’il y a entre les deux, on connaît tous Gabriel Nadeau-Dubois. Héros pour certains, ennemi juré pour d’autres, l’ancien porte-parole de la C.L.A.S.S.E ne laisse personne indifférent. Il a accepté de jouer le jeu avec URBANIA pour un «Complète la phrase…» Dans le fond, c’est un peu notre façon de comprendre ce qu’il y a dans sa tête!

Manon Massé est une femme exceptionnelle, une sage et une battante à la fois.

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La parole est maintenant donnée au futur député de Gouin, le très honorable GND.

Si j’vous comprends bien, c’que vous êtes en train de me dire, c’est… qu’on ne veut pas des politiciens avec la langue de bois, mais on ne veut pas non plus de politiciens qui bousculent. Il va falloir se brancher! Pour ma part, je fais le pari de la franchise.

Il faut que jeunesse… s’implique! Celle-là est un peu facile, mais elle n’est pas fausse pour autant. J’ai vu en 2012 ce que ma génération pouvait faire lorsqu’elle décidait de se mobiliser. Je pense qu’il est maintenant temps de le faire au niveau politique.

Libérez-nous des… solutions édulcorées! Je pense que le Québec est mûr pour un projet de changement social substantiel. Il faut qu’on donne un vrai coup de barre, quitte à bousculer un peu. La politique centriste ne répond pas aux aspirations des gens, l’échec de Clinton en est la démonstration éclatante: il faut des projets mobilisateurs et enthousiasmants si on veut redonner le goût aux gens de participer au processus politique.

Je pars en campagne électorale. Dans mon autobus, j’emmène… Manon Massé! J’espère pouvoir former un tandem de porte-parole avec elle. C’est une femme exceptionnelle, une sage et une battante à la fois. Je n’aurais pas pu imaginer une meilleure partner. J’ai hâte de faire campagne avec elle.

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Je vais vous prendre deux… médias indépendants de plus! La pauvreté de la scène journalistique au Québec m’inquiète beaucoup. Ce qui en souffre, c’est la diversité d’opinions, pourtant essentielle en démocratie. (OK, je prendrais aussi deux joueurs «top 6» avec le CH.)

La politique me permet de… d’être heureux. Cela va paraître un peu geek, mais il y a beaucoup de satisfaction dans l’engagement politique. La camaraderie qu’on développe est profonde et le bonheur qu’on ressent lorsque les gens répondent à notre appel est grisant. La politique, lorsqu’on la fait par principes, c’est l’fun.

La vie privée… ce sera un défi pour moi dans les prochaines années. Je ne sais pas si je suis totalement prêt pour ce qui m’attend. Je sais que je m’engage pour les bonnes raisons, mais je ne sais pas encore comment je vais concilier le fait d’être à la fois un «politicien» (ça sonne encore drôle!) et un gars de 26 ans qui, comme tout le monde, a parfois envie de prendre une bière avec ses amis.

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Je vote parce que… le pouvoir politique change nos vies. Il décide de l’état de nos écoles, si nous avons ou non accès a des soins de santé, si les femmes gagnent ou non autant que les hommes, etc. Chartand avait tout compris: si on ne s’occupe pas de la politique, c’est elle qui s’occupe de nous.

J’enlèverais le pouvoir à… au Parti libéral du Québec. Je crois qu’on ne mesure pas tout le mal que fait ce parti à la société québécoise. Je pense en premier lieu à nos écoles, mais aussi à notre système démocratique. J’ai peur (pour vrai) que les gens se désintéressent de ce qui se passe, qu’ils abandonnent complètement la chose publique aux professionnels de la politique. C’est un danger réel si ces gens restent au pouvoir encore longtemps.

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Ceux qui disent que les jeunes sont des patates de sofa écrasés devant les jeux vidéos et abrutis par les réseaux sociaux doivent se raviser. La jeunesse québécoise est vivante, allumée, intéressée et intéressante. Gabriel Nadeau-Dubois en est la preuve. On peut critiquer ses positions politiques, mais certainement pas son implication. GND; rappelez-vous de ces trois lettres, car elles seront dans notre paysage médiatique pour encore longtemps. #futurpremierministre

Pour lire un autre complète la phrase: «Complète la phrase avec Julianne Côté».