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La mode masculine doit beaucoup de son esthétique aux militaires. Pensez-y : le désormais notorious motif camo (qui revient à la mode de temps en temps, ou pas vraiment), le pantalon cargo (on ne souhaite pas le revoir tout de suite celui-là), les lunettes de style aviateur popularisées notamment par Ray Ban, et finalement, le bomber jacket.
À chaque saison fraîche, on le revoit, un peu réinventé au goût du jour. Que ce soit dans de nouvelles couleurs ou de nouveaux tissus, la coupe reste la même et on la reconnaît : un petit manteau au tronc court, aux manches serrées au poignet et au petit collet à ras le cou. Mais pourquoi est-ce que cette pièce clé de la garde-robe masculine ne passe pas de mode?
Tout d’abord… Un peu d’histoire! (OMG j’aime vraiment ça dire ça!)
À l’aube de la Deuxième Guerre mondiale des années 40, les pilotes avaient besoin de trouver une solution pour se garder au chaud dans les cockpits frais des avions qui leur serviraient pour aller au front.
Deux manteaux distincts ont été précurseurs au fameux Bomber : le A-2 et le B-15. Pour faire une histoire courte, le A-2 était une version en cuir, avec un collet standard, un peu comme celui d’une chemise. Il ressemblait à ceci :
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Le B-15, quant à lui, ressemblait beaucoup plus au Bomber contemporain : il possédait la fameuse petite poche avec une fermeture éclair sur la manche, un espace pour insérer un stylo (les pilotes faisaient des Sudokus dans les airs, WTF?), et deux petites poches peu profondes sur les côtés. La seule différence était dans le collet, puisque le B-15 possédait un col de fourrure qui aidait les pilotes à se tenir encore plus au chaud en altitude. Il ressemblait à ceci :
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Finalement, dans les années 50, au fur et à mesure que la technologie dans les cockpits s’améliorait et que les équipements poussaient comme de la mauvaise herbe, il fallait des manteaux plus compacts. On apporte alors d’autres modifications au manteau : on l’amincit énormément, on crée un intérieur orangé pour faciliter les opérations de sauvetage en cas d’urgence, on remplace le coton par du nylon pour une meilleure étanchéité à l’eau. TADAAAAA! Le bomber jacket comme on le connaît aujourd’hui est ainsi né.
Ben, pas mal le même, disons.
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Ce n’est que vers la fin des années 50 que le port du Bomber s’est répandu en dehors du milieu militaire, pour tranquillement faire son chemin jusque dans les rues des grandes agglomérations, notamment en Europe et en Australie.
Là, on est rendu à ma section préférée. Voici donc 5 choses que vous ne saviez pas à propos du Bomber jacket :
- Le vrai nom pour Bomber jacket est en fait le MA-1 (moins bad ass à prononcer que Bomber, quand même). Certains l’appellent aussi le Flight Jacket.
- Le premier manteau M-1 des années 50, bien que destiné aux militaires, n’était pas vert armée, mais plutôt bleu nuit. Pas le show télé à moitié brouillé qu’on écoutait en cachette à 14 ans dans un party de sous-sol là, la couleur.
- À la fin des années 60, le bomber est introduit dans différentes sous-cultures, dont la culture grunge et la scène punk. On le porte alors avec des jeans troués, des chemises à carreaux et des Dr. Martens. YEAH!
- Le cinéma américain a grandement collaboré à la popularisation du manteau au sein du grand public, entres autres, avec des films des années 80 tels que The Hunter mettant en vedette Steve McQueen, Indiana Jones avec Harrison Ford et Top Gun avec Tom Cruise.
- Le Bomber Jacket est l’un des morceaux de vêtements les plus revisités par les grands créateurs.
Alors pour les petites soirées fraîches cet été, on sait quoi traîner dans son back pack (ou sa sacoche, c’est selon. Moi j’ai une sacoche. Anyway. On juge pas!)
Références :
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Pour lire une autre chronique mode de Nico Trudelle : “Les Converse Chuck Taylor All Star”