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Après le hit de sa reprise en arabe de Formidable et la sortie de son EP de six chansons Rois de nous, l’auteure-compositrice-interprète montréalaise Nadia Essadiqi, alias La Bronze, s’apprête à conquérir la France, la Belgique et le Maroc de sa voix féline.
On a réussi à l’attraper entre deux vols pour jaser avec cette conquérante qui n’a pas froid aux yeux.
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Tu reviens tout juste d’un show à Bordeaux, comment était la réception là-bas?
C’était écœurant en fait. Les gens étaient fous, “gavés chaud” comme ils disent, y avait plein de monde, ils chantaient même des bouts de tounes!
Est-ce que tu dirais que le fait de reprendre Formidable de Stromae en arabe t’a permis de te mettre sur la map à l’international?
C’est clair! Dans le fond, ça fait en sorte qu’y a plein de monde qui ont eu accès à notre travail, notre univers et qui ne l’aurait pas nécessairement découvert sinon.
Est-ce que tu t’es dit “ça passe ou ça casse”?
Pas du tout, c’était pas un ultimatum, c’était vraiment juste quelque chose que j’avais envie de faire, parce que quand j’ai des idées, j’ai envie de les faire, pour le fun, comme on mange des bananes. Je me sens funny à matin.
Tu viens d’entamer une tournée en France et en Belgique, même si La BRONZE déploie ses voiles à l’international, où conserves-tu tes racines?
Dans mon cœur. C’est-à-dire que c’est ça, je porte ma maison avec moi, je me sens chez moi à Montréal, pis en même temps, mes parents sont d’origine marocaine et quand je vais là-bas, je me sens chez moi aussi, j’apprécie la planète Terre. Mes racines sont beaucoup dans mes musiciens, mon équipe, qui est vraiment comme une famille; je prends racine dans les gens que je côtoie.
On a dit de Monarque, qui est sur le même album éponyme, que la chanson était inspirée d’Édith Piaf; qu’est-ce qui t’inspire dans la Môme?
Mes parents m’ont fait beaucoup écouter de Jacques Brel, de Brassens et d’Édith Piaf quand j’étais petite. Oui, c’est vrai que la chanson Monarque est inspirée de Piaf. C’était à la base pour un pitch de pub qu’on avait fait, il fallait que ce soit le texte Mon manège à moi, c’est une toune qui m’a plu et on a juste décidé d’adapter le texte.
Si ton album Rois de nous, était un animal, ça serait quoi?
Ce serait définitivement un animal carnivore, n’importe quel félin vorace, je pense que ça serait une panthère.
Mettons que tu avais un truc à donner en 5 étapes à un jeune musicien qui essaie de se tailler une place au soleil, ce serait quoi?
Fais les choses qui te font vraiment triper pour avoir du fun dans la vie en général et à travers ton art.
Si tu avais le pouvoir de faire carrière dans n’importe quelle époque, laquelle choisirais-tu?
Je pense que l’époque des hommes des cavernes ça devait être nice. Je me verrais bien déjeuner avec les dinosaures, ils seraient mes amis et ça serait le fun. (Rires.)
Quel est ton rêve le plus fou de conquérante?
De continuer à évoluer et me sentir enrichie par mon art, par les gens que je rencontre, par les lieux que je découvre en voyageant et en m’exaltant à travers l’art, les gens et l’amour.
Une chanson qui t’inspire en ce moment? Souffle le vent de Odezenne. C’est un groupe que j’arrête pas d’écouter comme une grosse obsédée. Ils sont de Bordeaux et font de l’électro vraiment transcendant.
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À Montréal, on pourra voir La BRONZE se produire aux Francofolies du 14 au 16 juin et aux Jardins Gamelin le 1er juillet.
Pour lire une autre entrevue d’Ariane Brien-Legault : “Une journée dans la vie de KNLO”