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Le centre d’achats du mois : Les Promenades Drummondville

Le centre d'achats du mois

Par
Olivier Boisvert-Magnen
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Drummondville nous a donné la poutine et Les Trois Accords. C’est déjà pas mal beaucoup pour une ville bicentenaire qui, autrement, sert pas mal juste à aller mettre du gaz.

Ne reculant devant rien, nous avons toutefois pris le risque de dépasser l’incandescent Esso du boulevard Saint-Joseph afin de visiter, avec des intentions quelque peu discutables, un trésor citadin encore trop sous-estimé : les Promenades Drummondville.

Suivez-nous.

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Première observation : on a rarement vu une enseigne aussi loin du centre d’achats qu’elle présente. Évidemment, le Bâton Rouge profite de la situation et vend des racks de côtes levées aux Drummondvillois désespérés qui cherchent le Manteaux Manteaux.

110 Sears dans un seul et même endroit, ça promet.

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Juste avant d’ouvrir la porte, les Promenades nous gardent en haleine. Dans quelques secondes, nous allons découvrir la mode drummondvilloise.

L’excitation est palpable.

Ça commence plutôt solide avec une promenade soyeuse dans les allées du Emotions. On y trouve une coquine et ravissante chemise de nuit, que voici :

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On s’empresse d’aller faire un tour au Manteaux Manteaux, un magasin malheureusement déserté puisque toute sa clientèle se fait arnaquer à coups d’assiettes de ribs à 58 piasses au Bâton Rouge.

C’est doublement malheureux puisque les aubaines sur les manteaux manteaux griffés sont incroyables.

Au Pentagone, il y a moyen d’acheter deux estis de beaux t-shirts de champion pour 40 piasses avant taxes.

Pensez-y, mais pas trop.

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Quand c’est très élégant, par contre, le magasin n’hésite pas à faire payer le gros prix à ses clients. Pour 50$, ça serait assez surprenant que vous trouviez de quoi de mieux.

Pourquoi pas?

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Miracle : il y a un magasin Ecko qui réussit à survivre financièrement dans une autre ville que celle de Sir Pathétik.

En termes de magasin qui se cherche en esti, le Vincent d’Amérique tire son épingle du jeu.

Entre un blouson de cuir et un complet, on retrouve ceci :

Autre miracle : le Stitches existe encore.

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On pensait que la business se serait éteinte en même temps que les grosses années de la carrière à Shaggy, mais on s’est trompé.

À quoi bon perdre de l’argent pour aller à Los Angeles quand on peut faire semblant d’y être allé après un agréable passage au Stitches des Promenades Drummondville?

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La culture de la motocyclette est forte à Drummond, et on s’en rend compte assez vite aux Promenades. Les accoutrements Harley-Davidson y sont développés sous toutes leurs formes, notamment en petit manteau doux de bébé.

Grands fans de bike, certains commerçants optent pour des noms qui évoquent la rapidité.

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Même l’optométriste embarque dans le trip en misant sur un prénom qui évoque, dans son ensemble, la culture du bike.

Plus généralement, les affaires qui roulent ont la cote à Drummond. Si t’es un piéton, tasse-toé parce que le wave sans-fil va te rentrer dedans man.

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Côté marketing, la mode est au carpe diem. Un peu partout dans le centre d’achats, on doit faire ressentir au client l’urgence d’acheter.

L’un des 110 Sears a bien compris le concept.

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On s’arrange aussi pour saupoudrer l’ambiance de quelques étincelles d’excitation.

Que tu sois un magasin grande surface ou un petit kiosque de téléphone cheap en plein milieu de l’allée, il faut emboîter le pas et faire sentir au client que c’est vraiment nice tout ce qui se passe.

Du jamais vu : un tire-bouchon.

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Trois mots/expressions qui veulent dire ben des affaires, mais qui s’appliquent difficilement à un Muffin Plus.

Revenu Québec devrait avoir à l’œil cette bijouterie qui a décidé d’uniquement payer ses taxes aujourd’hui.

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Moins frauduleuse, cette autre bijouterie opte plutôt pour une infographie de grande qualité afin d’attirer des clients.

Même les orphelins auraient envie d’avoir un père après avoir vu une œuvre aussi poétique.

Très beau dessin.

Côté art, il n’y a toutefois pas grand-chose qui bat le Grif & Graf.

C’est pas compliqué : absolument tout est de très bon goût.

Salut pitou!!!

Autrement, c’est le design général des Promenades qui impressionne.

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En sortant de votre visite au Sears #82, vous pouvez vous ressourcer sur de beaux divans modernes et contemporains en profitant d’une vue imprenable sur le Jolis Ongles.

En matière de disposition de divans, le Jean Bleu ne laisse pas sa place lui non plus.

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Les propriétaires du Sears #93 ont passé des jours et de nuits à agencer le style de cette station de recharge au design impeccable.

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Très lumineuse, la cour alimentaire vous donne un aperçu pas piqué des vers de ce qui vous attend dans le parking.

Sans surprise, ça se bat pour commander une assiette de crevettes papillon au Vieux Duluth Express.

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Dans un article satirique, il peut être difficile de différencier le bon du mauvais. Pour éviter toute ambiguïté, disons-le comme ceci : cette initiative est cool.

Terminons cette douce visite dans l’antre insondable des Ailes de la mode.

Sur le bord de fermer depuis trois décennies, le magasin opte pour un look d’entrepôt abandonné qui lui va plutôt bien.

Les vêtements à la fine pointe de “la mode de chez nous” sont au rendez-vous ici.

Voici nos préférés :

7,99$, c’est encore trop cher pour quelque chose qu’on va calisser dans un bac Renaissance la semaine prochaine.

Vu que ça ferme dans pas long, pas besoin de se forcer pour bien accorder ses adjectifs.

À l’image du magasin.

Faut quand même être vraiment mal pris pour s’obstiner à essayer de vendre ça.

Si les paniers étaient des clients, ça en ferait deux au total dans le magasin.

On ne pouvait demander mieux comme fin de parcours. Merci Drummondville!!!!!!

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Pour lire un autre reportage Centre d’achats du mois : Place Vertu