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Dans mon temps – Les jeux vidéo

Par
Fred Simard
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Avec l’âge vient un profond besoin de parler du bon vieux temps et de partager avec la jeune génération à quel point la vie d’antan était rude, ardue et souvent bien cruelle. Un premier billet portait sur la télévision. Cette fois-ci, je mets mon chapeau de gamer.

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Dans mon temps, on n’avait pas besoin d’avoir un doctorat en physique ou faire partie de l’ordre des ingénieurs pour jouer à des jeux vidéo.

Quand j’étais un ti-cul, jouer à des jeux vidéo et surtout comprendre le concept dudit jeu, c’était pas bien bien compliqué. Les “scénarios” étaient d’une simplicité alarmante :

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Et pour jouer, on installait la console sur la télé d’une façon assez ancestrale : prendre la boîte qu’on appelait “switcher” et insérer ses 2 petites branches sous les vis situées à l’arrière de notre grosse télé à tube. Oui, les téléviseurs avaient des vis pour brancher une “switch”, une antenne ou tout autre item fort technologique. La Smart TV d’antan se résumait pas mal à ça, 2 vis.

Tu branchais ça, pis t’étais parti pour la gloire.

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Je n’ai jamais été le gamer le plus aguerri. J’ai eu quelques consoles quand j’étais petit, mais sans plus.

Sinon, je jouais surtout sur ordinateur (ahhhh, le Commodore 64), ou dans les arcades. Oui dans le temps, il y avait des arcades avec des machines à boule, des jeux de lutte, de course à moto, de tuage de monde; tout ça rassemblé dans une même grosse salle, souvent située entre une couple de peep-shows.

Donc l’époque des Nintendo, Sega Genesis, Dreamcast, GameCube, Mario Bros, Tecmo Bowl et ainsi de suite, je l’ai vécue surtout via les amis malades de consoles.

Il y a quelques années, out of nowhere, ma blonde a acheté une Wii… pour les enfants. Bon, je dois avouer en avoir profité quand même. Puis tout récemment, je me suis finalement décidé à m’acheter une PS4.

Ça m’a ouvert à cet univers qu’est le jeu vidéo d’aujourd’hui : complexe et étourdissant.

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Aujourd’hui, les manettes sont munies d’une quantité astronomique de boutons dont certains sont même arborés de formes géographiques. Wooaaah. Les graphiques sont à couper le souffle, les intrigues et le suspense sont à couper le cœur. On a droit à des histoires hyper développées et on doit réaliser une foule de mouvements ultra sophistiqués pour atteindre un but complexe.

Puis un soir, en essayant de comprendre comment tuer le monde, j’entends : “Ouin papa, t’es pas mal poche.”

J’avoue qu’il y a une certaine période d’adaptation. Mais je m’y fais. Je commence à être un assassin assez redoutable et un joueur de hockey en pleine possession de ses moyens. Je suis devenu le maître du maniement de la manette.

Comme c’est sympathique de revivre les jeux d’antan avec les yeux d’aujourd’hui.

Il y a quelques années, mon père avait ressorti le vieil Intellevision. Je vous jure qu’on a passé proche de s’endormir en attendant que la chandelle frappée au champ intérieur arrive dans le gant du joueur d’arrêt-court. Que de lenteur, que de pixels, que de sons désagréables. Pis une manette avec un clavier de téléphone, iiiich.

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Je me suis même sacrifié pour cet article en ressortant ma vieille console Lloyd’s TV Sports 813 qui date de la fin des années 1970 et qui était engloutie dans le fond du sous-sol.

Avertissement : âmes sensibles aux jeux vintage s’abstenir.

Dans mon temps, les manettes n’avaient aucun bouton.

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Dans mon temps, un jeu de type “shooter”, ça ressemblait à ça.

C’est quand on voit son fils de presque 12 ans, fasciné par la vieille machine qu’on se dit que les jeux vidéos sont intemporels. Mais c’est au moment où l’on voit son visage s’éteindre en allumant la console qu’on se rend compte qu’on est vraiment très vieux. J’ai tout de même eu droit à ma revanche lorsque je l’ai laissé essayer le jeu.

Bâtard qu’il était poche.

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Pour lire un autre texte : “Dans mon temps – la télévision

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