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Les 12 non-dits du milieu du travail

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Tout au long de vos études au lycée, vous vous disiez la même chose : j’ai trop hâte de travailler et d’être maître de ma vie !

Depuis votre arrivée dans le merveilleux monde du travail, vous avez commencé à perdre tranquillement votre érection. Tiens, tiens, certaines choses n’étaient pas écrites dans l’offre d’embauche sur Indeed…Voici un petit lexique pour vous aider à comprendre certains termes propres
au marché du travail :

1- DOIT ÊTRE DISPONIBLE

Vous pensiez faire un 35 heures relax de jour et continuer à avoir une vie sociale les soirs et les week-ends ? Nooooon. Il se peut que vous dormiez au bureau tous les jours qui se terminent en « di ». Gardez toujours du déo et une paire de boxers (ou de strings) dans votre classeur, au cas où.

2- DOIT POSSÉDER UNE VOITURE ET UN PERMIS DE CONDUIRE VALIDE

Ça se peut que vous deviez conduire votre boss parce qu’il a perdu son permis au dernier réveillon de Noël.

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3- « TIENS, V’LÀ LES CLÉS DU BUREAU »

À première vue, cela peut sembler une belle marque de confiance, mais au bout de quelques soirées à jouer, seul, dans vos tableaux Excel, vous allez comprendre c’est quoi la signification de « cadeau empoisonné ».

4- SALAIRE À DISCUTER

Parle parle, discute discute. Au final, ça va se transformer en « salaire discutable ».

5- TOUTES AUTRES TÂCHES CONNEXES

Vous aurez beau avoir une licence en communication ou un master en criminologie, une fois sur le marché du travail, ça ne veut plus rien dire. Ne soyez pas étonné si, un jour, vous devez charger 70 boîtes de 50 kilos dans un camion ou livrer des ballons d’hélium en chantant. Si les livraisons se font en taxi, profitez-en pour pleurer un bon coup en vous rappelant combien vous vous êtes endetté pendant vos études pour en arriver là.

Et c’est pas grave si vous finissez par rembourser votre prêt étudiant l’année où vous achetez un dentier !

6- DOIT MAÎTRISER L’ANGLAIS ET L’ESPAGNOL

Sur un CV, c’est facile de mentir en notant « espagnol lu, parlé, écrit », mais vous serez vite démasqué quand il va falloir que vous appeliez le siège social à Mexico pour renégocier un contrat d’approvisionnement.

Claro que si, mi tambien, es su casa ? Le cas échéant, ne croyez pas trop à votre 13 e mois cette année.

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7- CAPACITÉ À TRAVAILLER SOUS PRESSION

Vous ne compreniez pas quel était le but de cet entretien d’embauche qui consistait à rédiger un communiqué de presse, assis au milieu de l’autoroute avec un ancien militaire qui criait : « VA PLUS VITE ! » dans votre oreillette ? Au bout de deux mois, vous allez saisir assez vite ce que vos
supérieurs recherchaient comme compétence.

8- CAPACITÉ D’EFFECTUER PLUSIEURS TÂCHES EN MÊME TEMPS

On apprécierait que vous : soyez diagnostiqué TDAH, surtout pour le H ; consommiez de la coke pendant vos pauses ; vous nommiez Laurent Ruquier pour votre capacité à faire 10 000 choses en même temps.

9- ÊTRE TRÈS CRÉATIF

Même si on vous donne 5 euros de budget et une pierre, on attendra de vous que vous créiez une statue de marbre avec une base en or. Rien de moins.

10- AVOIR LE SENS DE L’AUTONOMIE

Ce que ça veut dire, c’est que vous devez être capable de dealer avec le fait que votre boss – curieusement toujours chez le dentiste ou parti en « meeting d’affaires » – ne vous donnera jamais aucune directive ni aucun mandat clair.

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Essayez d’anticiper que lorsqu’il ressortira des brumes dans quelques semaines avec des plombages en or, il voudra un rapport bien étoffé sur le lien entre le taux d’échec scolaire et la mort de Mufasa dans Le roi lion. Il ne vous avait rien dit, mais c’est ça qu’il voulait.

11- ÊTRE DYNAMIQUE

Ça, ça veut probablement dire que l’ambiance au bureau était bof avant votre arrivée et qu’ils sont à la recherche d’un ancien G.O. du Club Med pour pouvoir s’occuper du comité d’entreprise, ramener l’harmonie au sein de l’équipe, organiser le Noël des employés et animer l’assemblée générale
annuelle.

12- DOIT POUVOIR TRAVAILLER EN ÉQUIPE

Les travaux d’équipe à l’université et les travaux d’équipe sur le marché du travail = 2 univers totalement différents. À l’université, vous pouviez choisir vos partenaires avant même que le prof annonce le prochain travail. Ensuite, vous vous disiez : « Ok les gars, on met un gros 3 heures là-dessus. Après on descend au pot des étudiants en génie civil. » Maintenant, impossible de faire des choix. Ce que vous devez lire entre les lignes ici, c’est que même si vous détestez travailler avec votre collègue Roger, il va falloir que vous enduriez son haleine de café-clope et ses blagues de « C’est l’histoire d’un mec ».

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Chaque fois que vous ferez face à l’un de ces points, souvenez-vous de vos 17 ans quand vous travailliez à la caisse d’un cinéma et que vous vous étiez retrouvé devant des chiottes complètement crades à nettoyer, tâche qui faisait partie de votre job. Et après, allez rire un bon coup avec Roger.