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Au croisement on ne peut plus bilingue entre Champlain et Bishop Power (fou nom de rue btw) se trouve un mystérieux centre d’achats extérieur qui, depuis des décennies, égaie les LaSallois. Très choyés, ces aristocrates honorifiques à la majuscule en plein milieu du gentilé se rencontrent dans ce haut lieu de pèlerinage commercial pour se divertir et se sustenter, au gré des conversations bilinguo-trudeauistes qu’ils expérimentent. Visite guidée tardive et peu éclairée de cettedite Place LaSalle.
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Avant d’entreprendre un grand voyage vers le sud-ouest, quelques recherches s’imposent. Sans surprise, le site web officiel du centre nous éclaire un peu plus sur ce qui nous attend.
Ça promet.
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Loin des mangas, du Monopoly et des jeux de hasard, l’accueil auquel on a droit en arrivant est pas mal au-dessus de nos attentes.
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Pour les curieux qui se demandent ce qui se trame exactement à cet endroit, ce panneau explicatif saura vous informer promptement.
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Le commis du Super C est allé reporter les paniers plusieurs fois durant la journée, mais y’a un aimant dans la grosse roche.
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Quand on tourne le coin pour arriver drette en face du centre d’achats, on a comme pas le choix de trouver ça vraiment nice. En fait, TOUT a été pensé pour qu’on ait le goût d’être heureux quand on se promène sur le trottoir qui relie les magasins.
Ça commence assez fort merci avec ce centre de santé dentaire à la joie de vivre décalissante.
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On entre ensuite dans une grosse ZONE DE FUN, symbolisée à merveille par ce bureau administratif à la déchéance latente.
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Lire entre les lignes : Y va y avoir un party de Noël d’employés le samedi 5 décembre, pis tout le monde va être encore calissement chaud à midi.
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Ouvert en mai dernier, le centre de croisières Expédia a décidé de garder sa banderole festive GRANDE OUVERTURE dans sa fenêtre, histoire d’entretenir, à sa façon, l’enthousiasme effervescent de la Place LaSalle.
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Le cinéma de la place fait aussi sa juste part à ce niveau. Au lieu de simplement servir à rien, le hall d’entrée se change en jardin botanique au plafond.
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C’est pas mêlant, même les ongles sont heureux à la Place LaSalle!
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Summum de la joie de vivre perpétuelle, le Hart est plongé dans une magie des fêtes incontrôlable depuis, déjà, quelques semaines.
En voici une preuve manifeste :
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EN PRIMEUR : la vitrine de Noël du Hart prise d’un angle latéral plutôt surprenant.
Une mention au World Press serait de mise.
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Côté design intérieur, ce magasin de renommée rosemèroise ne laisse pas sa place.
Sans aucun doute, cette table en céramique et cet élégant divan-lit rouge passion en biais s’agencent à merveille avec la perspective végétative et le grand voile érotico-transparent qui donne une énergie sensuelle à la pièce.
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Une valeur sûre en 2015 selon le Hart : s’ouvrir un bistro.
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Peu importe la particularité de vos goûts, c’est certain qu’il y a AU MOINS zéro chaise que vous allez trouver belle au Hart.
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Dans le but avoué de rendre à César ce qui appartient à la salade, faut reconnaître que, côté prix, le Hart vaut le détour.
En connaissez-vous beaucoup de places qui vous offrent plusieurs ÉLECTROMÉNAGERS pour moins de 16 piasses?
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Pis en connaissez-vous beaucoup de places qui vous offrent, pour moins de 3 piasses, des bâtons de hockey de COLLECTION signés par des joueurs PRESTIGIEUX?
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Enfin, en connaissez-vous beaucoup de VENDREDIS FOUS qui s’étalent sur une semaine et qui, de surcroît, commencent le mercredi?
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Malheureusement, y’a pas juste du bon au Hart… Y’a aussi des trucs inadmissibles et impardonnables, comme cette allée de vêtements qui fait la promotion de l’appropriation culturelle à des fins capitalistes.
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Que dire ÉGALEMENT de ce sac de chips effronté et irrespectueux qui en remet une couche………..
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La débandade de l’appropriation culturelle se poursuit un peu plus loin à la Place LaSalle, au fleuriste Jardin Rose Bleue plus précisément.
En ces temps de crise, la vente de chocolat belge n’a tout simplement pas sa place.
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On se change les idées avec la gracieuse devanture de Film L B.
Ici, on a décidé que le mot “photographie” était assez important pour se faire introduire par un déterminant.
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S’il y avait eu plus de place dans le rectangle de la fenêtre, on aurait tous été curieux de connaître la suite de cette énumération qui, jusqu’à maintenant, s’avérait très logique.
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Pour les intéressés, voici un aperçu de l’ambiance intérieure qui vous attend, à vol de chien.
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D’autres magasins retiennent l’attention en raison de leur devanture à l’orthographe douteuse.
Par exemple, cet établissement.
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Vérification faite, il n’y a pas de polos dans cet établissement, mais plutôt des robes pour madames.
De là – peut-être – le préfixe “R”.
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L’intérêt de ce magasin est pratiquement nul vu qu’aucun quartier ou arrondissement de ce monde n’avait dans ses plans de copier LaSalle.
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On pensait s’en sauver mais non… Y’a un Dollarama au bout de la Place LaSalle.
La folie de Noël se fait également sentir ici, dans le sens où tout le monde semble se crisser de toute en faisant son magasinage.
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Très heureux d’apprendre que l’édition limitée du DVD exclusif de Jean Leloup se trouve dans un Dollarama de LaSalle.
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Sérieux, y’en restait genre deux.
Dépêchez-vous.
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Enfin, l’ultime repaire du nightlife lasallois : la Brasserie Des Rapides.
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Entre un supperclub, une Cage aux Sports pré-Louis-François Marcotte et un Vieux Duluth de la Rive-Sud, ce resto-bar mise sur des accords mets-bière très fins.
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En plus de cette gastronomie de calibre, la Brasserie Des Rapides offre une programmation musicale relevée.
En mai prochain, ce duo s’apprête, lui aussi, à repousser les limites orthographiques du mot “charisme” et de ses extensions familiales.
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Symbole du wet dream de Trudeau, la faune rapidienne a le phrasé bilingue bien étanche. Ici, c’est normal de switcher d’une langue à une autre en pleine phrase.
Attirée par les pichets de Coors et le deal du roast-beef à volonté du jeudi, la clientèle du bar entretient des conversations multiples au champ lexical édifiant, notamment constitué des mots “ass”, “tits” et “moé, le dimanche soér calice”.
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Aux toilettes, un client pompette en mode 5 à 7 s’adresse à un autre comparse qui a, en main, un sac Pharmaprix contenant des calendriers de l’avent. “Do you sell it man?”, envoie-t-il, les yeux rivés sur le sac.
“No sorry man, I just bought it…”, répond-il.
“Oh ok, sorry… Y’a un autre gars de Ville-Émard qui vient en vendre des fois. Je pensais que c’tait toé”, dit-il, amèrement déçu.
Bref, l’ambiance est rocambolesque à la Brasserie Des Rapides.
Le genre de place où tu sens que ta vie pourrait prendre une autre tournure si tu commençais à te tenir là plus souvent.
Le jeudi, le karaoké du maître de cérémonie Schwin Tech attire pas mal de génies. Inutile de dire qu’avec un stage de même, ça brasse pas mal.
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On se voit là.
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Pour lire un autre reportage “Le centre d’achats du mois»: Le Centre Jacques-Cartier d’Olivier Boisvert-Magnen.